La Sûreté du Québec, qui justifie l'arrestation musclée de son groupe d'intervention qui a fait coucher au sol Tom Harding et son fils par le fait que l'homme était lourdement armé et risquait de se suicider, savait que l'homme ne possédait plus d'armes.

Et elle le savait bien: ce sont des agents de la SQ qui les lui avaient enlevées, plus d'un mois avant l'arrestation.

L'avocat de Harding, Me Thomas Walsh, n'en revient toujours pas de cette arrestation brutale. Il dit que son client se serait présenté de lui-même au poste de police si on l'avait appelé.

Mais des informateurs à la SQ affirment que même si on lui avait retiré ses armes, il aurait pu s'en procurer d'autres depuis.

Les enquêteurs avaient appris, il y a quelques semaines, que Harding, qui possédait plusieurs armes, dont certaines enregistrées, dormait avec un pistolet Colt de calibre 45 sous son oreiller.

«Un informateur nous a dit qu'il avait ça au cas où la police débarquerait, qu'il se suiciderait devant eux avant d'être arrêté», confie une source.

Les limiers disent aussi avoir appris que le fils de Harding avait dit à son père que s'il se suicidait, il ferait de même, et tuerait le chien de la famille également. Mais aucun pacte de suicide officiel, écrit, n'a été trouvé dans la résidence des Harding à Farnham.

C'est dans ce contexte que les policiers ont saisi ses armes. Et pour cette raison qu'ils sont intervenus en force lundi, couchant l'homme et son fils dans le gazon, «doucement» dit notre source, pour éviter qu'ils ne commettent l'irréparable.