Pour reconstruire les édifices en ruines de Lac-Mégantic, le gouvernement Marois annonce une aide d'environ 20 millions de dollars.

«C'est une évaluation préliminaire», indique le ministre des Affaires municipales, Sylvain Gaudreault.

M. Gaudreault rencontrait ce matin la mairesse de Lac-Mégantic, Colette Roy-Laroche.  On compte 39 édifices commerciaux ou résidentiels désaffectés dans la zone sinistrée. Ils ont été abandonnés cet hiver. La plomberie a probablement sauté et leur sol reste contaminé. Ils pourraient tout simplement devoir être détruits.

«La plupart des résidents ou commerçants ont déjà été localisés ailleurs, explique le ministre Gaudreault. Par exemple, un commerçant qui avait une boutique sur la rue principale, il l'a déjà relocalisée ailleurs. Sa vieille boutique tient encore debout, mais il n'y a plus personne là-bas et elle ne vaut pas grand-chose.»

Une demande avait déjà été faite par ces propriétaires au gouvernement. M. Gaudreault avait mandaté en janvier dernier un sous-ministre, Martin Arsenault, pour s'occuper spécifiquement de Lac-Mégantic. Il est souvent sur le terrain. Le gouvernement péquiste a confirmé ce matin qu'il «serait au rendez-vous pour aider les propriétaires», indique l'attaché de presse du ministre.

L'argent doit aller à la municipalité, qui l'utilisera ensuite pour racheter les édifices. Des rencontres seront organisées dans les prochaines semaines pour compléter l'évaluation et préciser la somme exacte qui sera offerte.

La première ministre Pauline Marois avait déjà annoncé une aide de 60 millions de dollars pour la communauté dévastée en juillet dernier par l'explosion d'un convoi transportant du pétrole, qui avait fait 47 victimes.

Dans cette enveloppe, on prévoyait notamment 16 millions pour reconstruire le centre-ville. Le cabinet de M. Gaudreault n'était pas encore en mesure de dire ce midi si la nouvelle aide proviendra de l'enveloppe déjà annoncée de 60 millions, ou s'il s'agit de nouvelles sommes. Il est probable qu'une partie vienne de cette enveloppe, et qu'une autre partie soit du nouvel argent, indique M. Gaudreault.