Pendant que des poches de résistance s'organisent en vue de la rentrée universitaire de lundi afin de terminer le trimestre d'hiver, la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) ne cache pas son inquiétude.

«Nous avons des préoccupations, c'est certain», affirme le directeur général de la CREPUQ, Daniel Zizian, qui se dit tout de même optimiste.

Environ 20% des étudiants inscrits au trimestre de l'hiver 2012 sont visés par les cours de rattrapage. En assemblée dans les derniers jours, la majorité des associations ont choisi de mettre fin à la grève ou de la suspendre jusqu'aux élections.

À l'Université de Montréal, une dizaine d'associations représentant 2500 étudiants ont toutefois choisi de poursuivre la grève. Même situation pour les étudiants en sciences humaines, en arts et en sciences politiques de l'Université du Québec à Montréal (UQAM). Les professeurs de l'UQAM pourraient également débrayer illégalement s'ils jugent que les conditions optimales d'enseignement ne sont pas réunies.

«Nous avons tout fait et nous continuons de travailler de façon à favoriser une rentrée la plus harmonieuse possible dans les circonstances actuelles», a assuré M. Zizian. Il a rappelé que les directions des cégeps et des universités ont rencontré le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) au début du mois pour organiser la reprise des cours.

Malgré tout, des piquets de grève pourraient être érigés devant certaines facultés lundi, ce qui contrevient à la loi spéciale (loi 12). Chaque association locale a la responsabilité de décider de ses moyens d'action, explique Jeanne Reynolds, l'une des porte-parole de la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE).

«S'ils décident de tenir des piquets de grève pour faire respecter le mandat, on va encourager les gens à être solidaires et aller les aider», indique Mme Reynolds.