Un nouveau système informatique conçu pour prévenir les fraudes et éviter que des paiements ne soient versés en trop par le programme fédéral d'assurance-emploi s'avère plus efficace que son prédécesseur.

Toutefois, le nouveau logiciel n'a pas réussi à attraper autant de grosses pointures que l'avaient espéré les autorités.

Selon les documents du ministère, en moyenne, le programme de deuxième génération a trouvé des paiements en trop plus modestes que la version précédente malgré une hausse substantielle des cas à examiner.

Ces résultats ont incité les fonctionnaires d'Emploi et Développement social Canada à réorganiser la modélisation prédictive du système, qui considère quelque 100 variables pour calculer la chance que quelqu'un ait reçu trop d'argent - que ce soit par accident ou par la fraude.

Les informations sont présentées dans des documents obtenus en vertu de la Loi sur l'accès à l'information.

Les fonctionnaires souhaitent maintenant que le nouveau programme ajusté découvre des dossiers plus lucratifs de versements excédentaires afin de permettre au ministère de mieux évaluer ses ressources et de mettre à profit ses investissements dans l'examen de l'un des programmes sociaux les plus importants au pays.

«La nouvelle mouture de la modélisation prédictive fournira au ministère un outil additionnel pour maintenir l'intégrité et prévenir les erreurs de paiement», a écrit la porte-parole du ministère, Evelyne Wildgosse Labrie.

«Plus précisément, cela accroît notre efficacité pour accorder les ressources dans des cas qui représentent les plus grands risques de paiements en trop», a-t-elle ajouté.

Depuis 2008, environ la moitié des cas de paiements en trop ont été découverts par le système de modélisation prédictive.

En janvier dernier, lors d'une présentation, les représentants du ministère avaient comparé le processus à l'adage «trouver une aiguille dans une botte de foin». Dans ce cas-ci, le système se concentre sur les zones les plus susceptibles où l'on pourrait retrouver des aiguilles.

Le programme anticipe où et quand les erreurs pourraient survenir et il identifie des cas non détectés par le passé afin d'aider les autorités à trouver de nouveaux moyens pour combattre les nouvelles tendances en matière de fraude.

En 2014, le programme a été amélioré sur le plan du nombre de cas identifiés de versements excédentaires et sur la grosseur des montants en trop.

Plus tôt cette année, les fonctionnaires ont appris que le système ne fonctionnait pas aussi bien que prévu. Avec le système de deuxième génération, la moyenne de paiements en trop était de 861 $ entre mai et août 2015, une diminution par rapport à la moyenne de 957 $ pendant la même période en 2014.

Le ministère affirme qu'il est encore trop tôt pour évaluer la version améliorée du système.