Les laboratoires de Chalk River, exploités par les Laboratoires nucléaires canadiens (LNC), rejettent des contaminants potentiellement radioactifs dans le bassin versant de la rivière des Outaouais.

C’est ce que dénonce une lettre ouverte de la première nation de Kebaowek, qui demande l’intervention d’Environnement Canada et de la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) dans ce dossier.

L’usine ontarienne, exploitée par les Laboratoires nucléaires canadiens (LNC), rejette des effluents non conformes dans la rivière des Outaouais, « une source d’eau potable, vitale pour les collectivités de l’Ontario et du Québec », précise la lettre.

Or, le public n’a toujours pas été informé de la nature des contaminants, de leur degré de dépassement des limites et s’ils sont radioactifs.

« Le rejet d’effluents non conformes dans ce bassin hydrographique pose des risques pour la santé et l’intégrité des écosystèmes de la rivière », écrit le chef de la Première Nation de Kebaowek Lance Haymond, avec le soutien de cinq députés et chercheurs.

Pas d’action concrète

Le 24 avril dernier, un bulletin publié par les LNC a confirmé que les effluents de l’usine sanitaire de traitement des eaux usées ne sont pas conformes aux exigences réglementaires. Une nouvelle que Lance Haymond juge « troublante, compte tenu du contexte environnemental du délicat du bassin versant de la rivière des Outaouais, qui revêt une importance spirituelle et culturelle fondamentale pour nos collectivités ».

Les LNC auraient d’abord découvert la non-conformité des Laboratoires de Chalk River en février dernier, selon la lettre ouverte, mais aucune action n’a été prise depuis pour éclairer ou résoudre la situation.

La première nation de Kebaowek demande notamment qu’Environnement Canada et les LNC mènent « des enquêtes rigoureuses pour déterminer et révéler les causes profondes et l’étendue de la non-conformité, et identifier les mesures correctives. »