De sérieuses lacunes de communications au sein de la Sûreté du Québec ont permis à Richard Bain de perpétrer l'attentat du Métropolis, qui s'est soldé par un décès et un blessé grave, au moment où Pauline Marois livrait son discours de victoire électorale.

Transmis au conseil des ministres par le responsable de la Sécurité publique, Stéphane Bergeron, le rapport qu'a fait la SQ sur les événements du 4 septembre n'est pas tendre à l'endroit de la police et sur ses relations avec les autres corps policiers et  professionnels chargés de veiller à la sécurité de l'événement.

Dans une déclaration - il a refusé toutes les questions - M. Bergeron a souligné que le rapport «faisait était de problèmes de communications à l'interne et avec les partenaires ayant eu des incidences sur la séquence des événements».

«J'ai pris note des conclusions du rapport, et reçu l'assurance formelle de la part du directeur général de la Sûreté du Québec que tous les ajustements opérationnels ont été mis en place afin de faire face à toute nouvelle menace».

La sécurité autour de Mme Marois et des membres du gouvernement a été renforcée depuis les derniers jours. La Presse rapportait cette semaine que le prochain conseil national du PQ, qui se déroulera en fin de semaine à Drummondville, serait soumis à des mesures de contrôle exceptionnelles pour assurer que seuls les militants aient accès aux élus. Déjà la semaine dernière, un caucus du PQ dans les Laurentides avait été l'occasion d'un déploiement de force inégalé de la SQ.

«Le soir de l'élection du 4 septembre restera à jamais marqué dans notre histoire, puisqu'un homme a été tué et qu'un autre a été grièvement blessé alors que la nouvelle première ministre prononçait son allocution», de rappeler le ministre Bergeron. La SQ «avait été chargée de mener une enquête administrative sur les circonstances entourant cet attentat», qui avait «soulevé nombre de questions en ce qui a trait à la sécurité des personnalités publiques».