La chef de Vision Montréal, Louise Harel, a réitéré hier sa promesse de centraliser une série de services municipaux dès l'an prochain. Si elle est élue, le déneigement, la collecte d'ordures, les travaux de voirie et la gestion de l'eau continueront d'être offerts par les arrondissements, mais sous la tutelle de la ville centre.

Flanquée d'une quinzaine de candidats, Mme Harel a promis de s'attaquer au «sentiment qu'il y a plusieurs classes de Montréalais selon les services qu'ils reçoivent».

«On ne peut pas déneiger d'un côté le matin et de l'autre l'après-midi», a-t-elle résumé.

Si Vision Montréal remporte les élections, les arrondissements continueront d'offrir les mêmes services. Mais dès le printemps prochain, la ville centre dictera de quelle manière ils doivent fournir certains d'entre eux.

Mêmes pouvoirs

«Nous n'enlevons pas aux arrondissements le pouvoir de rendre des services, au contraire, a affirmé David Hanna, candidat dans Côte-des-Neiges. Nous les laissons intacts. Ce que nous faisons, c'est que nous centralisons seulement les services qui ont un impact métropolitain.»

Si la réforme est adoptée comme prévu, seuls les parcs locaux, les complexes sportifs tels que les arénas ainsi que des services culturels comme les bibliothèques continueront d'être administrés à 100% par les arrondissements.

Vision Montréal promet aussi de renflouer les rangs des services d'urbanisme et de développement économique de la ville centre. Ces deux services ont été «affaiblis» sous l'administration Tremblay, à mesure que les arrondissements se voyaient déléguer de nouveaux pouvoirs.

«Il s'agit de reconstruire à partir de ce qui a été démantelé», a dit Louise Harel.

La candidate a refusé de dire combien de fonctionnaires seront touchés par cette réorganisation de l'appareil municipal, pas plus qu'elle n'a voulu dévoiler le coût de cette opération. Chose certaine, elle promet de la mettre en branle «avant Noël».

Débat de structures, raille Tremblay

Le maire sortant, Gérald Tremblay, a quant à lui accusé Louise Harel de vouloir entraîner les Montréalais dans un vaste débat sur les structures.

«Commencer à prendre 2000 ou 3000 fonctionnaires, améliorer la productivité et aller à la ville centre, c'est un autre débat de structures, a-t-il affirmé. On n'a pas besoin de ça.»