Un rapport indépendant se montre très sévère face à la manière dont la GRC a géré tout le dossier des tasers, reprochant au corps policier de ne pas avoir exercé la diligence requise en approuvant l'utilisation du pistolet électronique.

Le rapport, dont le quotidien Toronto Star a obtenu copie, a été commandé par le commissaire de la GRC, Bill Elliott, à la suite de la mort de Robert Dziekanski, un immigrant polonais décédé en octobre dernier après avoir été maîtrisé à l'aide d'un taser à l'aéroport de Vancouver.

Le rapport, obtenu par le Star en vertu de la Loi sur l'accès à l'information, reproche à la GRC de ne pas avoir obtenu assez d'informations d'experts médicaux et en santé mentale quant aux effets de l'appareil sur les gens.

Au contraire, poursuit le rapport, la GRC s'est fié de manière exagérée sur les avis du fabricant de l'appareil, Taser international, et n'a pas traité le pistolet comme une «arme prohibée», alors qu'il s'agit pourtant de sa désignation légale.

Le rapport dénonce sans ménagement l'utilisation du terme «délire actif» utilisé par les policiers pour décrire les suspects combatifs et résistants.

Les auteurs du rapport notent que le délire actif n'est pas un diagnostic médical reconnu et qu'il n'est rien de plus qu'une excuse pour justifier l'utilisation d'une décharge de 50 000 volts sur un suspect.