Un sommet sur le développement économique du Nord québécois est prévu pour le début de 2009. Le gouvernement Charest devrait y annoncer une série de mesures susceptibles de faciliter la vie des Québécois qui vivent dans ces régions éloignées.

Selon les informations obtenues par La Presse, le gouvernement recevra d'ici deux semaines le rapport préliminaire d'une large consultation sur les attentes importantes des résidants du Nord québécois. Depuis plusieurs années, le premier ministre Charest revient périodiquement avec l'idée «d'ouvrir le Nord» en favorisant notamment le développement économique. La reprise robuste du cours des métaux il y quelques mois - une tendance inversée depuis deux semaines -, avait remis ce discours à la mode. Les relations avec les Premières Nations, le développement de l'hydroélectricité, des mines et des forêts seront au centre des discussions.

La consultation est presque terminée, réalisée depuis le début de l'été par l'ancien ministre libéral Pierre Corbeil et un ancien ministre péquiste Michel Létourneau, tous deux élus respectivement en Abitibi et en Ungava.

Tout récemment, au sortir d'une rencontre avec Jean Charest, le chef de l'opposition, Mario Dumont, a révélé que le gouvernement avait mis le plan de développement du Nord à son programme de l'automne. Les détails étaient rares toutefois. Mais tout indique qu'en octobre Québec mettra sur la table les éléments permettant d'amorcer la réflexion pour obtenir des décisions au début de 2009.

Parmi ces pistes, on trouve la nécessaire adaptation de toutes les normes gouvernementales et des services aux réalités des régions éloignées. Les ratios de professionnels dans le réseau scolaire, le nombre d'orthopédagogues ou de psychologues par groupe d'élèves sont établis sur les réalités vécues dans le Sud et non des régions nordiques.

Il faudra aussi proposer une amélioration des liaisons routières ou aériennes pour resserrer les liens avec le reste de la population et favoriser la distribution de services. La route se rend jusqu'à Caniapiscau, mais pourrait être prolongée jusqu'à Fermont pour désenclaver la région. Le programme d'infrastructure annoncé conjointement par Ottawa et Québec la semaine dernière pourrait être mis à contribution.

Des programmes devraient être aussi redessinés pour ces régions. Le coût du logement y est par exemple pharamineux. Les prix des denrées et des biens d'utilisation courante est aussi bien plus élevé, plombé par les coûts de transport.