Stephen Harper donnera demain le coup d'envoi de sa campagne électorale non pas en Ontario, la province qui compte le plus de sièges à la Chambre des communes, ni en Alberta, le bastion des tories depuis des lustres, mais au Québec, une province qui pourrait bien déterminer si le prochain gouvernement sera encore minoritaire ou majoritaire.

Le premier ministre se rendra tôt demain, vers 8h, à la résidence officielle de la gouverneure générale, Michaëlle Jean, pour lui demander de dissoudre le Parlement et de convoquer les Canadiens aux urnes le mardi 14 octobre.

La toute première destination de Stephen Harper sera la région de Québec, où il participera à un rassemblement de candidats et de militants. Depuis deux ans, la région de Québec est devenue un véritable bastion pour les conservateurs et M. Harper a multiplié les gestes de séduction envers la vieille capitale.

«Le premier ministre adore tout simplement la ville de Québec», a expliqué hier un proche collaborateur de M. Harper à qui l'on demandait pourquoi il ouvre sa campagne dans cette ville.

Après le rassemblement de Québec, M. Harper s'envolera en soirée en direction des provinces de l'Ouest, a-t-on confirmé hier au bureau du premier ministre.

Durant la campagne, les conservateurs entendent utiliser la stratégie qui leur a réussi aux dernières élections. Stephen Harper fera donc une annonce tôt le matin afin de donner le ton de la journée et de forcer ses adversaires à réagir. Il participera ensuite à des rassemblements partisans en après-midi ou en soirée pour marteler le thème de la journée.

Évidemment, M. Harper ne tardera pas à attaquer les qualités de leader de son principal adversaire, le chef libéral Stéphane Dion, de même que le programme électoral qu'il proposera, notamment la taxe sur le carbone pour lutter contre les changements climatiques.

Au Québec, le premier ministre entend attaquer sans ménagement le Bloc québécois en mettant en doute son utilité à Ottawa.