Libéré au sixième de sa peine, il y a deux ans, malgré un «haut risque de récidive» et des problèmes récurrents d'alcool et de drogue, Donald Matticks est de retour derrière les barreaux après s'être fait arrêter pour conduite en état d'ivresse, il y a quelques semaines.

À 44 ans, après avoir bénéficié des largesses du système fédéral de libération conditionnelle, l'ancien vérificateur de conteneurs du port de Montréal vient peut-être de commettre un faux pas de trop. Saisie du dossier, la Commission nationale des libérations conditionnelles (CNLC) a ordonné son retour en cellule. Elle devrait rendre une décision prochainement sur une éventuelle révocation. En tel cas, Matticks pourrait passer deux années en prison avant de retourner à l'air libre.

Condamné en 2005 à huit ans de pénitencier pour son implication dans des importations à répétition de cocaïne et de haschisch, Matticks est resté 16 mois en prison avant d'être envoyé dans une maison de transition, au printemps 2006. Il promettait d'avoir un travail, de mener une vie rangée et de ne pas fréquenter de criminels. Il s'était aussi engagé à ne prendre ni alcool ni drogue.

Après 18 mois de ce régime de surveillance, il est rentré chez lui au début de cette année. Dans l'intervalle, il avait obtenu la permission de voir son frère qui travaille dans le port de Montréal, ainsi qu'un ancien détenu rencontré chez les Alcooliques anonymes (AA). La CNLC avait aussi consenti à prolonger son couvre-feu jusqu'à 23h afin de lui permettre de passer plus de temps avec ses enfants.

Interpellé en état d'ébriété

Or, le 23 juillet dernier, Donald Matticks a été interpellé à bord de sa BMW, alors qu'il était vraisemblablement en état d'ébriété. L'incident s'est déroulé dans le centre-ville, tôt le matin, près des rues University et Saint-Antoine.