Jeudi, à 20h27, une année complète séparera les proches de Cédrika Provencher de la dernière fois où la jeune fille a été aperçue vivante dans un parc de Trois-Rivières.

L'entourage de la disparue appréhende cette date encerclée sur le calendrier depuis quelque temps déjà.

Le 31 juillet 2007, la fillette, alors âgée de neuf ans, circulait à vélo tout près du parc Chapais, aux côtés de ses amis, à la recherche d'un petit chien. La suite est connue: une vaste enquête policière a été enclenchée et les recherches ont été lancées pour ne jamais être arrêtées depuis.

«Quand tu le vis, c'est dégueulasse», a résumé le père de Cédrika, Martin Provencher, qui a confié récemment au Nouvelliste vouloir reprendre un rythme de vie plus normal.

L'homme sera sans doute sollicité de toutes parts jeudi. «C'est sûr que ça va être difficile, a admis M. Provencher. Mais avec tout ce qu'ont fait les médias, c'est difficile de dire que je n'embarque pas. Et j'ai encore des messages à passer.»

La famille de la jeune fille enlevée martèle encore et toujours que les stratégies policières doivent être revues. Des leçons doivent être tirées de cette tragédie.

«C'est évident qu'il y a des choses à changer au Québec et les policiers sont d'accord là-dessus. Ce n'est pas normal qu'il y ait zéro résultat après un an et que ce soit la plus grosse enquête au Québec, au Canada», s'est désolé Martin Provencher.

S'il ravive les plaies, le triste anniversaire permettra en revanche de faire place à l'appui et aux témoignages d'affection du public. L'occasion se veut aussi un moment privilégié pour que Cédrika soit présente, en pensées.

Ainsi, un chapiteau sera érigé au parc Chapais, où les gens pourront laisser leur message d'espoir. Plus tard en soirée, à 20 h, une messe spéciale sera célébrée. Ce moment de recueillement sera suivi d'une procession au flambeau.