La Ville d'Ottawa veut dépenser 1 million $ sur quatre ans pour inciter les entreprises, les écoles, les hôpitaux et les autres institutions à réduire leur quantité de déchets terminant leur vie dans ses sites d'enfouissement.

La Ville d'Ottawa veut dépenser 1 million $ sur quatre ans pour inciter les entreprises, les écoles, les hôpitaux et les autres institutions à réduire leur quantité de déchets terminant leur vie dans ses sites d'enfouissement.

La stratégie élaborée dans un rapport des fonctionnaires municipaux intitulé Réorientation 2015 des déchets industriels, commerciaux et institutionnels laisse cependant les conseillers municipaux sur leur faim.

Ces derniers s'étonnent qu'aucune mesure pour inciter les entreprises à réduire leurs déchets acheminés vers les dépotoirs n'en fasse partie. Le rapport découle d'une directive du conseil municipal datant de 2006.

Selon les données, 70 % des déchets d'Ottawa proviennent de ces trois secteurs. La réglementation en vigueur du ministère ontarien de l'Environnement touche moins de 30 % des 26 000 entreprises à Ottawa.

Même si le conseiller municipal Eli El-Chantiry estime que la province a la responsabilité de renforcer la loi, il croit aussi que la Ville doit établir des mesures incitatives à l'endroit des entreprises.

"Je suis déçu qu'il n'y ait pas d'incitatifs, car les entreprises ne vont pas changer leur façon de faire. On ne peut s'attendre à ce que les petites et moyennes entreprises participent sans incitatifs et on ne peut simplement décider de bannir leurs déchets des sites."

Le directeur municipal des services de gestion des déchets solides, Albert Shamess, fait pour sa part valoir que la question est complexe.

Consultations publiques

"Nous devons déterminer comment nous allons financer le programme et le gérer et aussi quels incitatifs peuvent être utilisés pour stimuler le réacheminement des déchets. J'espère que nous allons pouvoir obtenir les commentaires de la communauté", dit-il.

M. Shamess ajoute que des consultations publiques auront lieu au cours des prochains mois à ce sujet et qu'un rapport sera présenté à la fin de l'année.

Le plan de la Ville prévoit dès de 2010 de bannir des sites les vieux cartons ondulés, les papiers mélangés et les journaux, les matériaux de la boîte bleue et les métaux. En 2012, le bois propre et les matières organiques seront interdits et les bardeaux d'asphalte en 2013.

dlahaye@ledroit.com