À un an de célébrer sa 20e rentrée, La Cité collégiale se trouve à la croisée des chemins. À l'étroit dans ses locaux de la promenade de l'Aviation, le collège francophone d'Ottawa veut prendre de l'expansion et convoite un terrain du secteur Orléans. Tout le projet de 18 millions $ tient aux cordons de la Bourse des gouvernements provincial et fédéral qui n'ont pas encore confirmé leur appui.

À un an de célébrer sa 20e rentrée, La Cité collégiale se trouve à la croisée des chemins. À l'étroit dans ses locaux de la promenade de l'Aviation, le collège francophone d'Ottawa veut prendre de l'expansion et convoite un terrain du secteur Orléans. Tout le projet de 18 millions $ tient aux cordons de la Bourse des gouvernements provincial et fédéral qui n'ont pas encore confirmé leur appui.

Pas question pour la présidente de La Cité collégiale (LCC), Andrée Lortie, de se la couler douce cet été. La première dame du collège est trop affairée à multiplier les rencontres pour mousser le projet de construction d'un futur Centre des métiers de la construction à Orléans.

"C'est un gros projet de partenariat pour lequel on aimerait que la province, le fédéral, les gens d'affaires et la Ville d'Ottawa participent, explique Mme Lortie. On reçoit beaucoup d'appuis pour le projet, même celui des Comtés unis de Prescott et Russell, car le futur centre pourrait desservir aussi les étudiants de Rockland, de Casselman, d'Embrun et ceux longeant la route 174."

Le collège a déjà présenté ses demandes de financement aux différents paliers de gouvernement, soit 6,75 millions $ à l'Ontario, 5 millions $ à Patrimoine canadien, ainsi qu'une demande d'un terrain appartenant à la Ville d'Ottawa évalué à plus d'un million $, où serait établi le futur campus.

Campagne de financement

La présidente compte aussi lancer à l'automne une campagne de financement pour solliciter l'appui financier de la communauté d'affaires. L'objectif est d'amasser 4 millions $ pour la construction du futur campus. La participation du collège au projet sera pour sa part d'environ 1,5 million $.

Le collège compte aussi approcher une firme d'architectes et d'ingénieurs à compter de septembre pour développer les plans du futur collège qui, assure la présidente, sera certifié vert.

"Nous sommes en train d'examiner les modèles existant actuellement au Canada, dont L'École des métiers de la construction de Montréal. La composante de construction verte est très importante pour le futur campus, mais elle se reflétera aussi dans les nouveaux programmes offerts au centre des métiers."

Mme Lortie indique que le secteur des métiers est prioritaire pour La Cité, notamment en raison de la pénurie de la main-d'oeuvre qualifiée en Ontario.

"Pour nous, le projet d'Orléans constitue un point tournant vers le secteur des métiers. Il y a beaucoup de départs à la retraite et il faut former une main-d'oeuvre qualifiée. Le projet d'Orléans va nous donner de l'espace pour développer de nouveaux programmes dans le secteur des métiers, augmenter nos inscriptions dans les programmes existants et ajouter une composante de recherche appliquée, permettant par exemple aux entrepreneurs de travailler un prototype avec une équipe avant sa mise en marché", indique Mme Lortie.

La présidente demeure optimiste, devant la réponse à venir des gouvernements, d'autant plus qu'il y a à peine quelques semaines, l'Ontario a remis une enveloppe de 35 millions $ pour un projet similaire au collège Algonquin d'Ottawa, le pendant anglophone de La Cité. Cette somme permettra de créer dans l'ouest de la ville un centre de formation consacré aux métiers de la construction pouvant accueillir 600 étudiants supplémentaires dès la rentrée de 2011.

Besoin de main d'oeuvre

"L'Ontario a besoin de main-d'oeuvre qualifiée dans ces domaines, car c'est une réalité économique si nous voulons demeurer compétitifs face aux pays comme l'Inde", souligne Mme Lortie.

Si tout va comme prévu, le projet de Centre de formation des métiers de La Cité ouvrira ses portes en septembre 2010, à l'est d'Ottawa sur un terrain municipal situé au coin du chemin Trim et de la route 174.

D'ici 2012, quelque 18 programmes y seront offerts, en construction, maçonnerie, mécanique, plomberie, électricité et autres et environ 700 étudiants pourront y suivre une formation.