(Granby et Bromont) Les zoos et les parcs aquatiques québécois sont des lieux très fréquentés l’été. Après quelques semaines de délai, ils sont désormais ouverts, mais, évidemment, avec certaines restrictions et une capacité réduite. La Presse a visité le Zoo de Granby et le Super Aqua Club, à Pointe-Calumet, pour voir à quel point l’expérience est différente.
Zoo de Granby : moins d’humains, plus d’animaux, autant de plaisir
Extrêmement populaire durant la saison estivale avec ses animaux, ses manèges et son parc aquatique, le Zoo de Granby est de nouveau opérationnel, mais au quart de sa capacité seulement. L’occasion idéale pour ceux qui ne sont pas friands des foules de s’adonner à l’expérience, a pu constater notre journaliste le week-end dernier.
Pas de bain de foule à l’horizon
En accueillant seulement 25 % de sa capacité habituelle (soit de 2000 à 3000 personnes par jour), le Zoo de Granby est loin d’être bondé comme à l’habitude. Et c’est tant mieux, aurions-nous envie d’ajouter. Finies, les foules agglutinées devant les animaux, les longues files pour prendre le petit train ou les glissades d’eau de l’Amazoo : la circulation est fluide et il est généralement facile de garder une distance de deux mètres avec les autres.
Des marquages au sol et de mignonnes affiches montrant des animaux « champion de la distanciation sociale », comme le porc-épic, rappellent aux distraits, petits et grands, de garder leurs distances. On s’y sent en sécurité. On a pu s’arrêter longuement pour observer les macaques et les animaux de la savane — girafes, éléphants, zèbres — qu’on a pu admirer de près. Notons que notre visite s’est faite lors d’une journée marquée par de multiples averses et que le soleil s’est finalement installé en fin de journée. Ainsi, au parc aquatique Amazoo, nous avions l’impression d’avoir le site pour nous seuls, ou presque, pour nous amuser dans la piscine à vagues, les glissades d’eau et la rivière Aventure.
Mesures sanitaires augmentées
À ces mesures de distanciation physique s’ajoutent de nombreuses mesures sanitaires. Dès l’entrée, on est invité à se désinfecter les mains et on doit répondre à des questions relatives à la COVID-19. Des stations de désinfectant pour les mains ont été installées un peu partout sur les lieux, notamment à l’entrée et à la sortie des espaces intérieurs comme l’aquarium. Du personnel y est posté pour rappeler à tous de se désinfecter les mains avant d’entrer.
À l’intérieur, du marquage au sol indique le chemin à prendre afin d’éviter au maximum les contacts rapprochés avec les autres visiteurs. En ce qui concerne le petit train qui surplombe une partie des lieux ou encore des manèges, les points de contact sont désinfectés entre chaque tour et des mesures de distanciation supplémentaires sont mises en place, au besoin. Par exemple, seulement un petit wagon sur deux est accessible, afin de permettre une bonne distance entre chaque groupe y prenant place ; même chose dans certains manèges.
Le personnel porte également des masques et des visières. Lors de notre visite, les visiteurs n’étaient pas tenus de porter un masque, mais la réglementation change à partir d’aujourd’hui. Chaque personne âgée de 12 ans et plus doit en amener un et le porter dans les pavillons intérieurs ou couverts, de même que dans les aires communes intérieures, telles que les restaurants, les boutiques et les toilettes. Un couvre-visage n’est pas obligatoire dans les sentiers extérieurs ni dans les installations extérieures du parc aquatique. La boutique vend d’ailleurs des masques très mignons pour les enfants.
Tous les animaux... de loin !
Si l’expérience est agréable et qu’on peut visiter à sa guise les quatre « continents » du zoo et admirer les animaux — ne manquez pas les nouveaux bébés : singe macaque, saro du Japon et condor des Andes, deux nouveaux gorilles, ainsi que le nouvel habitat extérieur des hippopotames, tout juste inauguré — les contacts avec les animaux sont prohibés cet été. Impossible donc d’entrer dans la mini-ferme pour s’amuser avec les chèvres ou dans la voile intérieure des loriquets, de nourrir ou de flatter les raies dans le bassin des raies, et de faire des tours de poney et de chameau, ce qui risque de décevoir les petits... et quelques grands !
Autres attractions et services fermés
COVID-19 oblige, plusieurs attractions où il est difficile de maintenir la distanciation physique ne sont pas ouvertes. C’est particulièrement visible dans la section des manèges, alors que les autos tamponneuses, les montagnes russes, le bateau pirate et le jeu d’hébertisme ont été fermés pour l’été. Au parc aquatique, par contre, la plupart des attractions sont ouvertes, sauf le Bassin de mousse. Malgré ces contraintes, il est donc possible de passer du bon temps en famille. Quelques services, comme les distributrices, guichets automatiques ou fontaines ne sont pas en fonction. Par contre, les stations de remplissage d’eau le sont ; n’oubliez pas d’apporter vos gourdes ! Pour se sustenter, on peut comme à l’habitude apporter son lunch ou se rendre à l’un des restaurants ou comptoirs du site, qui sont tous ouverts.
À noter qu’il faut absolument acheter son billet à l’avance ; aucun achat de billets ne peut être effectué sur place. Il est possible de modifier la date de ses billets jusqu’à deux jours avant la date de la visite.
> Consultez le site du Zoo de Granby
Super Aqua Club : quand le chlore est un allié
Le parc aquatique Super Aqua Club a repris ses activités au début du mois de juillet, mais avec une capacité d’accueil réduite et des mesures sanitaires très précises pour éviter la propagation de la COVID-19. Par une journée caniculaire, La Presse est allée jeter un coup d’œil aux lieux. Observations en vrac.
Capacité restreinte
Comme c’est le cas dans plusieurs attractions du Québec, le Super Aqua Club de Pointe-Calumet a considérablement réduit le nombre de visiteurs qui accèdent chaque jour au parc. « Nous fonctionnons au tiers de notre capacité, explique la copropriétaire et présidente, Nadine St-Amant. Le maximum de personnes qui peuvent actuellement accéder au site est 2000, mais je crois que le chiffre de 1800 est plus près de la réalité. Lorsqu’il y a des périodes de canicule, je préfère qu’il y ait encore moins de monde, car le nombre d’interventions à faire par nos employés augmente. De plus, les gens ont besoin de passer beaucoup de temps dans l’eau. »
Réservations en ligne
Vendredi dernier, alors que la température ressentie était autour de 40, la direction du Super Aqua Club a décidé de restreindre à 1200 le nombre de billets journaliers vendus en ligne. En effet, les visiteurs doivent impérativement les acheter sur le site internet de l’entreprise avant de se présenter. Les détenteurs d’un abonnement peuvent toutefois accéder au parc aquatique sans réservation. « Le nombre de détenteurs a déjà été prévu dans notre capacité maximale », explique Mme St-Amant. À son arrivée, chaque visiteur se voit remettre un bracelet qui lui permet d’entrer sur le site sans contact.
Des files moindres
Avec ce nombre restreint de personnes, les files sont forcément moins longues aux attractions les plus populaires, comme le Tsunami ou la Tornade. Par contre, il faut parfois faire la queue pour accéder à la piscine à vagues, où entre 100 et 120 personnes maximum peuvent patauger en même temps. En temps normal, ce nombre est de 500... Une fois dans l’eau (après un lavage des mains obligatoire), il faut veiller à ne pas trop s’approcher des autres baigneurs sous peine de se faire avertir par les sauveteurs. Certaines aires communes, comme la plage ou la salle des casiers, ont aussi été repensées pour favoriser la distanciation physique.
Des stations sanitaires en quantité
À chaque attraction, des points jaunes marqués à même le sol permettent de garder une saine distance entre tous ceux qui font la file. Des lignes blanches au sol permettent aussi de gérer le sens de la circulation. Des stations sanitaires, avec produit antiseptique, ont de plus été installées à l’entrée de chaque glissade ou piscine. Par contre, le personnel n’est pas toujours suffisant pour s’assurer que le lavage des mains est fait par tous.
Dans certaines attractions qui nécessitent des chambres à air ou des tubes, ces derniers sont trempés dans l’eau chlorée entre chaque utilisation. « Le niveau de chlore présent dans l’eau est suffisant pour bien désinfecter le matériel », explique Nadine St-Amant. Le parc demande que ceux qui montent sur des tubes quadruples proviennent d’une seule et même maisonnée, mais aucune question n’est posée pour s’assurer que la règle est appliquée.
À la corde à Tarzan, la poignée est désinfectée après chaque usager. Par contre, le Wipe Zone (un parcours de modules plutôt instables installés au-dessus de l’eau) a été fermé, parce qu’il est trop difficile à utiliser dans les conditions actuelles.
Des employés secondés par la police
Les employés qui doivent approcher les visiteurs à moins de deux mètres sont munis d’une visière. Chacun possède son propre équipement de sauvetage et une procédure de nettoyage a été intégrée pour chaque rotation de personnel. Dans les jeux d’eau pour les enfants, les parents sont appelés à s’occuper de leurs petits, pour éviter tout contact avec les membres du personnel.
« C’est un défi constant de rappeler aux visiteurs de se laver les mains et de respecter une distance de 2 m », dit Nadine St-Amant. Pour aider le personnel, la présidente a demandé que le parc soit inclus dans la ronde habituelle du corps policier du Lac des Deux-Montagnes, « pour envoyer un message clair sur le sérieux des mesures de distanciation ».
> Consultez le site du Super Aqua Club