C’est le moment de l’année où les décorations de Noël se multiplient ! Les sapins géants brillant de mille feux, les boules lumineuses et les décors féériques découlent de longues traditions, rappelle Yvan Drouin, qui propose depuis presque 15 ans des visites guidées pédestres dans le Vieux-Montréal et le centre-ville, afin d’admirer d’un œil plus avisé les éléments décoratifs annonçant l’approche des Fêtes.

« J’aime faire redécouvrir l’esprit de Noël, qui est considéré comme la plus grande fête du calendrier, mais dont on est déconnecté, en racontant ses origines, ce qui la caractérise, ainsi que son évolution, puisque cette fête, au fil des ans, se transforme, se modernise et s’adapte en fonction des divers courants de pensée », explique le fondateur et directeur de Tours Kaléidoscope, qui effectue personnellement les visites guidées sur l’histoire et les légendes de Noël, à compter du 8 décembre.

Les spectaculaires décorations dans le Vieux-Montréal, le Quartier des spectacles et le centre-ville de Montréal serviront de prétexte pour explorer différents thèmes.

Des organismes dépensent des sommes astronomiques pour installer leurs décors, les désinstaller et les entreposer, pour notre plaisir. Il faudrait peut-être comprendre un peu plus ce qu’ils signifient, parce que ceux qui les ont réalisés, que ce soient les artistes, les constructeurs ou autres, ont tous fait des recherches sur l’esprit de chacun de ces décors dans le cadre de la fête de Noël.

Yvan Drouin, directeur de Tours Kaléidoscope

Il offre trois parcours. Deux plus complets et distincts, de 90 minutes chacun, se déroulent dans le Vieux-Montréal ou le centre-ville. Le troisième, de deux heures et demie, fait découvrir les endroits marquants dans les deux quartiers. Le circuit le plus long, conçu pour ceux qui demeurent à l’extérieur de Montréal et ne veulent y aller qu’une fois, commence à 15 h, avant que la nuit tombe, et débute par la crèche à l’intérieur de la cathédrale Marie-Reine-du-Monde.

« Elle est très belle, il y a beaucoup de personnages et c’est une des seules qui ne met pas Jésus-Christ avant le temps, indique Yvan Drouin. Il y a des crèches, dans d’autres églises, où Jésus est déjà né, alors que ce n’est pas encore Noël. J’explique cela, l’origine des trois rois mages, la signification du bœuf et de l’âne, ainsi de suite. »

  • Il y avait peu de réjouissances en Nouvelle-France, dans le temps des Fêtes, découvriront ceux qui arpenteront le Vieux-Montréal, à la découverte de l’histoire et des légendes de Noël.

    PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

    Il y avait peu de réjouissances en Nouvelle-France, dans le temps des Fêtes, découvriront ceux qui arpenteront le Vieux-Montréal, à la découverte de l’histoire et des légendes de Noël.

  • D’immenses étoiles lumineuses animent la place d’Armes, devant la basilique Notre-Dame de Montréal.

    PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

    D’immenses étoiles lumineuses animent la place d’Armes, devant la basilique Notre-Dame de Montréal.

  • Il y a de la magie dans l’air au Complexe Desjardins.

    PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

    Il y a de la magie dans l’air au Complexe Desjardins.

  • Le père Noël est confortablement installé au Complexe Desjardins, jusqu’à ce qu’il doive partir pour distribuer les cadeaux.

    PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

    Le père Noël est confortablement installé au Complexe Desjardins, jusqu’à ce qu’il doive partir pour distribuer les cadeaux.

  • Cette vitrine du Centre Eaton, parée de boules scintillantes géantes, égaie la rue Sainte-Catherine.

    PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

    Cette vitrine du Centre Eaton, parée de boules scintillantes géantes, égaie la rue Sainte-Catherine.

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Il aime entraîner les groupes dans les rues enjolivées de la ville, alors qu’il fait froid. « C’est divertissant, on gèle, on vit l’hiver et on sort de la maison, précise-t-il. Les visites permettent aussi de découvrir notre propre histoire pendant la période des Fêtes. Dans le Vieux-Montréal, par exemple, j’explique un peu les difficultés qu’ont eues Paul de Chomedey de Maisonneuve et Jeanne Mance à s’installer. Ce n’était pas facile, tout le monde mourait du scorbut. Au début de la colonisation, Noël n’était pas du tout une fête de réjouissance. Que mangeait-on alors ? La dinde, ce n’est pas très français. En même temps, Noël a servi de prétexte pour évangéliser les Premières Nations. J’essaie d’expliquer tout cela et de le mettre dans son contexte. »

L’histoire du sapin de Noël

Dans les divers parcours, des sapins splendidement décorés serviront d’excuse pour rappeler l’histoire de ce symbole. « Avant même la chrétienté, le sapin a toujours été considéré comme un sapin de lumière éternelle dans les pays germaniques et autres, surtout en Europe, rappelle le raconteur urbain. Il n’a pas été choisi d’une façon anodine. »

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Le sapin géant richement décoré, au cœur de la Place Montréal Trust, attire les regards.

Différents décors permettront d’aborder notamment les racines païennes de la fête de Noël, les origines du père Noël, ainsi que les débuts à Montréal du fameux défilé du père Noël. Les visites guidées au centre-ville se rendront jusqu’au musée McCord Stewart pour admirer, à l’extérieur, la célèbre vitrine mécanique de la Maison Ogilvy, Le village enchanté, qui fascine petits et grands depuis 1947.

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

La célèbre vitrine mécanique de la Maison Ogilvy, Le village enchanté, continue de fasciner petits et grands à l’extérieur du musée McCord Stewart.

Les circuits sont conçus pour les adultes, mais les enfants sont bienvenus. C’est d’ailleurs gratuit pour ceux de 12 ans et moins. Une vidéoconférence d’une heure, intitulée Si Noël m’était conté, sera par ailleurs présentée à deux reprises, les 20 et 22 décembre.

« Un volet virtuel a été ajouté pendant la pandémie, précise Yvan Drouin. C’est complémentaire aux visites guidées. J’explore l’histoire et les traditions de Noël en présentant des images et des vidéos. Mais une conférence dans le confort de son foyer, c’est un peu plus intellectuel qu’une visite guidée, qui fait appel aux sens. »

Ceux qui choisissent de braver le froid veulent ressentir quelque chose, constate-t-il. C’est un plaisir, pour ce passionné de Noël, de les accompagner.

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