Des centaines d’églises du Québec ouvrent leurs portes aux visiteurs les 11 et 12 septembre afin de faire découvrir leurs richesses. Des activités seront offertes pour l’occasion dans 175 villes et 276 lieux de culte. C’est l’occasion de s’offrir une escapade sur l’un des circuits proposés et de faire le plein de culture.

En voyage à l’étranger, la visite d’églises s’inscrit sur nos itinéraires parmi d’autres incontournables. Un récent sondage Segma indique que le réflexe se développe pour le tourisme local : le tiers des Québécois — 11 % de plus qu’en 2020 – auraient l’intention de visiter des sites religieux au cours de leurs pérégrinations.

Nos lieux de culte restent toutefois peu fréquentés. Il faut dire que les portes des églises sont généralement fermées au public, à moins d’y aller pendant les offices. Les Journées du patrimoine religieux sont l’occasion d’y pénétrer et de constater de visu le travail des artisans, des artistes et des architectes qui y ont laissé leur empreinte au fil du temps.

« Certaines églises ont une architecture grandiose, tandis que d’autres charment par leur modestie », fait valoir Johanne Picard, qui pilote les deux journées de portes ouvertes. Quelques-unes sont aussi des joyaux d’architecture moderne, comme la dizaine d’églises de la région métropolitaine conçues par Roger d’Astous, élève du célèbre architecte Frank Lloyd Wright.

Des monuments fragiles

  • Saint-Noël Chabanel (Laval) – L’œuvre d’André Ritchot est assez méconnue, bien que l’architecte soit l’un des plus prolifiques en matière d’architecture religieuse québécoise, avec 17 lieux de culte à son actif à Montréal et 1 aux Îles-de-la-Madeleine. Construite en 1960, cette église de Laval se démarque par son plan octogonal et son clocher évoquant une couronne.

    PHOTO FOURNIE PAR LES JOURNÉES DU PATRIMOINE RELIGIEUX

    Saint-Noël Chabanel (Laval) – L’œuvre d’André Ritchot est assez méconnue, bien que l’architecte soit l’un des plus prolifiques en matière d’architecture religieuse québécoise, avec 17 lieux de culte à son actif à Montréal et 1 aux Îles-de-la-Madeleine. Construite en 1960, cette église de Laval se démarque par son plan octogonal et son clocher évoquant une couronne.

  • Sanctuaire Sainte-Marguerite-d’Youville (Varennes) — Situé à Varennes, ce lieu de pèlerinage, érigé en 1961 selon les plans de l’architecte André Ritchot, compte une magnifique verrière de Claude Bettinger.

    PHOTO FOURNIE PAR LES JOURNÉES DU PATRIMOINE RELIGIEUX

    Sanctuaire Sainte-Marguerite-d’Youville (Varennes) — Situé à Varennes, ce lieu de pèlerinage, érigé en 1961 selon les plans de l’architecte André Ritchot, compte une magnifique verrière de Claude Bettinger.

  • Notre-Dame-des-Champs (Repentigny) — Suivant les plans de l’architecte Roger D’Astous et de Jean-Paul Pothier, ce monument tout en courbes et en contre-courbes, construit en 1962, porte une toiture en bardeau de cèdre et affiche des angles marqués.

    PHOTO FOURNIE PAR LES JOURNÉES DU PATRIMOINE RELIGIEUX

    Notre-Dame-des-Champs (Repentigny) — Suivant les plans de l’architecte Roger D’Astous et de Jean-Paul Pothier, ce monument tout en courbes et en contre-courbes, construit en 1962, porte une toiture en bardeau de cèdre et affiche des angles marqués.

  • Église Saint-Thomas-d’Aquin (Saint-Lambert) – L’architecte Guy Desbarats, qui a travaillé notamment aux projets de la Place Ville Marie et de la Place Bonaventure, signe cette église moderne bâtie entre 1965 et 1967. Elle renferme du mobilier et des objets liturgiques dessinés par Charles Daudelin et une verrière de Marcelle Ferron, cosignataire de Refus global.

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    Église Saint-Thomas-d’Aquin (Saint-Lambert) – L’architecte Guy Desbarats, qui a travaillé notamment aux projets de la Place Ville Marie et de la Place Bonaventure, signe cette église moderne bâtie entre 1965 et 1967. Elle renferme du mobilier et des objets liturgiques dessinés par Charles Daudelin et une verrière de Marcelle Ferron, cosignataire de Refus global.

  • Saint-René-Goupil (Montréal) — Construite en 1963, cette petite église intimiste est percée de fenêtres longues et étroites et chapeautée de trois clochers aux formes abstraites. L’intérieur se démarque par sa géométrie et par ses matériaux bruts.

    PHOTO FOURNIE PAR LES JOURNÉES DU PATRIMOINE RELIGIEUX

    Saint-René-Goupil (Montréal) — Construite en 1963, cette petite église intimiste est percée de fenêtres longues et étroites et chapeautée de trois clochers aux formes abstraites. L’intérieur se démarque par sa géométrie et par ses matériaux bruts.

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Nos églises sont nos châteaux, parfois emblématiques et, dans d’autres cas, méconnus. Elles abritent une partie de nos trésors : des fresques, des vitraux, des orgues de fine confection, des sculptures ou des gravures. Elles révèlent, dans bien des cas, un admirable travail de la pierre et du bois.

Ça nous ramène à l’intention des gens qui les ont construites. C’est toute une histoire qui nous est dévoilée quand on accède à l’intérieur d’une église. L’idée est de faire découvrir ce patrimoine aux Québécois. S’y intéresser est un premier pas vers la protection de ces lieux.

Johanne Picard

Déjà privées d’une grande partie de leurs fidèles, les églises ont été fragilisées par la pandémie qui a fait fondre les revenus tirés des quêtes et, par le fait même, la capacité d’entretenir et de restaurer des bâtiments coûteux, souligne la chargée de projet. Les activités entourant ces journées sont gratuites, mais les dons seront bienvenus.

Des clochers accessibles à la grandeur du Québec

L’évènement laïque, présenté pour la quatrième année, donnera accès à deux fois plus de sites que l’an dernier : 275 lieux de culte de toutes les confessions, répartis dans différents villages et villes entre les Îles-de-la-Madeleine et l’ouest du Québec, sans oublier Montréal et Québec. Certaines églises présenteront des concerts durant l’évènement, tandis que d’autres offriront des visites guidées.

Une cinquantaine d’églises, dont une synagogue, ouvrent leurs portes à Montréal. Mais que l’on compte rester en ville ou prendre la route, on trouvera à coup sûr une église sur son chemin.

Une carte indiquant les lieux participants et les itinéraires possibles est présentée sur le site de la programmation. Avant de se rendre sur place, il est conseillé de vérifier d’abord les heures de visite.

Consultez le site des Journées du patrimoine religieux