Tout au long de l’été, La Presse vous propose des activités d’une journée inspirées par les éléments.

Pour une escapade d’un jour, on ne pense pas nécessairement à… Drummondville. Cet été, on peut y voir une impressionnante exposition de photos d’animaux, avant de faire une promenade rafraîchissante dans un parc et un saut dans une galerie.

Jacques-André Dupont a consacré sa jeunesse à la photographie. Il a d’ailleurs payé une partie de ses études ainsi. Jusqu’au jour où quelqu’un a volé tout son équipement. « Je n’étais pas assuré, je n’avais pas d’argent. Ç'a été la fin de ma carrière à ce moment-là. »

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

« La photo t’oblige à t’arrêter, dit Jacques-André Dupont, photographe et président-directeur général de C2 Montréal. Il se passe quelque chose à un moment donné. Ton rythme cardiaque va vraiment s’adapter à la nature, après 15-20 minutes, la nature qui s’est arrêtée va reprendre. Si tu ne bouges pas et que tu restes là, tout d’un coup, tu es dans un environnement que t’as jamais connu. »

L’homme d’affaires, qui dirige aussi C2 Montréal, n’a repris son élan qu’en 2012, quand sa conjointe lui a suggéré de « faire quelque chose juste pour [lui] ». Enfin, il a retrouvé sa passion.

En passant de l’argentique – processus photochimique grâce auquel on obtient une photographie par exposition à la lumière – au numérique, il a exploré le photojournalisme en long et en large, peuplant sa pellicule d’autant de sujets que d’endroits visités.

Libres et sauvages

Jusqu’au 29 août, ses photos animalières sont exposées au Musée national de la photographie, à Drummondville, dans l’exposition Libres et sauvages, Portraits animaliers d’Amérique et d’Afrique.

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

« En Afrique, ce que j’aime, c’est que tu sais que tu vas avoir des choses, indique Jacques-André Dupont. Mais tu ne sais jamais ce que tu vas voir. Tu sais que ça va être riche. »

C’est au cours d’un voyage au parc national de Yellowstone, aux États-Unis, que M. Dupont est tombé amoureux de la photographie animalière et de tout ce qui entoure la nature. « Chercher l’animal, attendre l’adrénaline qui vient quand il se passe quelque chose. » Le photographe devient un chasseur, explique-t-il. Or, l’image est son trophée. Aujourd’hui, sa plus grande quête dépasse celle de l’image finale.

Le plus important, ce n’est pas l’arrivée, c’est le voyage. […] La photo animalière t’amène en nature, en général, dans des endroits où tu n’irais pas. Où tu passerais, mais tu ne t’arrêterais pas.

Jacques-André Dupont, photographe

Capter le moment

M. Dupont a noué des liens avec la nature. Selon lui, saisir l’instant de communication entre l’animal et lui-même demande recherche, temps et patience. Des qualités qu’il a su maîtriser pour atteindre le « petit choc électrique » qui survient lorsque le regard d’un animal frappe sa lentille.

Le photographe, dont les œuvres voyagent notamment en Chine, en Russie, aux États-Unis et en France, explique que chaque photo évoque une séquence de vie. Les bébés animaux l’animent particulièrement. « Le regard [des bébés] n’est pas agressif ; [il] est curieux. […] Souvent, c’est à ce moment-là que je réussis à amener quelque chose qui me plaît à moi, puis j’espère que ça plaise aux autres. »

Avant de partir en voyage, M. Dupont réfléchit à des idées de portraits. Il évalue ses options. D’ailleurs, avant d’entreprendre son dernier voyage, il s’est dit qu’il voulait absolument capter « une chasse » ; il a mis deux jours de travail avant de l’avoir. « Une chasse d’un cheetah qui fait 0 à 100 km en trois secondes, c’est assez spectaculaire. »

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Les visiteurs peuvent voyager à travers l’art photographique, le cinéma et le temps, grâce à l’importante collection d’archives et de livres du Musée national de la photographie de Drummondville.

Consultez le site du Musée national de la photographie

Aussi dans le coin

Parc Woodyatt

  • Fort de ses espaces verts et récréatifs, le parc permet aussi aux jeunes de profiter de jeux d’eau.

    PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

    Fort de ses espaces verts et récréatifs, le parc permet aussi aux jeunes de profiter de jeux d’eau.

  • Le parc Woodyatt est situé au cœur de Drummondville.

    PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

    Le parc Woodyatt est situé au cœur de Drummondville.

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À moins de 10 minutes de marche du musée se trouve le parc Woodyatt, au cœur de Drummondville. Bordé par la rivière Saint-François, il offre des aires de détente et de pique-nique, et dès qu’on y met les pieds, un vent de quiétude nous envahit. Fort de ses espaces verts et récréatifs, le parc permet aussi aux jeunes de profiter de jeux d’eau. Alexandre Guilbault, qui enseigne l’éducation physique à l’école Jeanne-Mance, se réjouit de ces installations. « C’est sûr qu’avoir ces installations-là, on les prend. On a aussi le parc Sainte-Thérèse, de l’autre côté, qui est accessible pour nous. C’est quelque chose qu’on apprécie », dit-il.

Consultez la page du Parc Woodyatt

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Mélina Verrier, coordonnatrice d’AXART, centre de diffusion et de développement artistique

Galerie AXART

Rue Hériot, à quelques pas du parc Woodyatt, se trouve le berceau de l’art local : AXART. La galerie allie l’art visuel à la photographie, où les œuvres brillent sur toiles, tableaux et tasses. Tous les membres de la coopérative participent au rayonnement de l’art québécois, ce qui attire de nombreux visiteurs. « La plupart des gens qui visitent trouvent ça intéressant parce qu’on en a toujours un peu pour tous les goûts », précise Mélina Verrier, 24 ans, coordonnatrice de la galerie.

Consultez le site de la galerie AXART

Repères

Quoi : exposition Libres et sauvages, Portraits animaliers d’Amérique et d’Afrique, de Jacques-André Dupont

Où : Musée national de la photographie (400, rue Hériot, Drummondville)

Pour : tous !

Combien : 16,14 $ par personne, gratuit pour les 12 ans et moins

Quand : du mardi au dimanche, de 11 h à 17 h