À lire cet été : les aventures québécoises de Lillie la petite chienne et de Willie, le Westfalia trentenaire.

Les présentations officielles ont eu lieu il y a quelques semaines.

Lillie, notre chienne de 8 mois (mi-corgi, mi-on-ne-sait-quoi), a rencontré Willie, le Westfalia familial âgé de 32 ans, lorsque celui-ci est sorti de son remisage hivernal. Entre la diablesse poilue et le vénérable à la carrosserie bleu acier, le coup de foudre a été immédiat.

Mais voilà qu’à part quelques sorties sans intérêt vers l’épicerie, Lillie n’avait pas encore goûté aux joies du Westfalia, et encore moins à celles du camping. Nous avons décidé de remédier à la situation à la mi-mai, avec une virée de deux nuits au parc régional de la rivière Gentilly, à Sainte-Marie-de-Blandford, dans le Centre-du-Québec. Avec ses vastes terrains de camping offrant beaucoup d’intimité et son ambiance tranquille, ce petit espace de verdure est très populaire auprès des familles avec de jeunes enfants. Mieux, les chiens de toutes races et de tous poils y sont accueillis à bras ouverts (à condition de rester en laisse).

Le lieu est idéal pour tester les réactions de Lillie au camping, pour s’assurer que Willie est bien en ordre… et pour découvrir trop tard ce qu’on a oublié d’apporter. On a fait fort pour cette sortie inaugurale : on est partis sans carburant pour le réchaud !

  • Willie, le Westfalia familial, est sorti de l’usine en 1989.

    PHOTO OLIVIER CROTEAU, LE NOUVELLISTE

    Willie, le Westfalia familial, est sorti de l’usine en 1989.

  • La banquette arrière de Willie est vite devenue le royaume exclusif de Lillie.

    PHOTO OLIVIER CROTEAU, LE NOUVELLISTE

    La banquette arrière de Willie est vite devenue le royaume exclusif de Lillie.

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Résultat de l’exercice : Lillie adore camper. Elle a vite trouvé sa place dans l’habitacle encombré de Willie et elle a dormi jusqu’au petit matin sans rechigner.

On craignait un réveil plus que matinal pour cette éternelle enjouée. Or, les deux matins, ce sont les rayons du soleil qui nous ont tirés du lit, pas Lillie.

Un dédale de sentiers

Ce parc propre comme un sou neuf est surtout fréquenté par les adeptes de vélo de montagne, qui apprécient ses nombreux parcours. Mais le terrain boisé est aussi sillonné de 24 km de sentiers de randonnée qui serpentent et s’entrecroisent au gré des méandres de la rivière Gentilly et de son affluent, la rivière Beaudet.

Nous avons opté pour le sentier numéro 5, une boucle de 7 km considérée comme difficile. Même si la région est connue pour ses terres agricoles à l’horizon infini, la rivière Gentilly a creusé ici son sillon et ce sentier embrasse chaque courbe de dénivelé. On monte et on descend souvent, parfois abruptement. Lillie a prouvé qu’elle avait du ressort, malgré ses petites pattes… Aucun escalier ne lui a résisté.

  • Malgré ses petites pattes, Lillie s’est avérée une excellente marcheuse.

    PHOTO OLIVIER CROTEAU, LE NOUVELLISTE

    Malgré ses petites pattes, Lillie s’est avérée une excellente marcheuse.

  • Les sentiers de randonnée serpentent dans des forêts dominées surtout par des feuillus.

    PHOTO OLIVIER CROTEAU, LE NOUVELLISTE

    Les sentiers de randonnée serpentent dans des forêts dominées surtout par des feuillus.

  • Au parc de la rivière Gentilly, les enfants peuvent profiter de nombreux parcours de vélo de montagne de niveau facile.

    PHOTO OLIVIER CROTEAU, LE NOUVELLISTE

    Au parc de la rivière Gentilly, les enfants peuvent profiter de nombreux parcours de vélo de montagne de niveau facile.

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En cette période printanière, le sol de la forêt était couvert de fleurs : trilles blancs et rouges, érythrones couleur soleil, petites fleurs mauves au nom inconnu. Les feuillus montraient les premières pousses d’un vert tendre qui tranchaient avec la couleur de thé de la rivière Gentilly, causée par la teinte rougeâtre de son fond sablonneux. Sur notre terrain de camping, le pollen des arbres tombait comme une neige drue, couvrant le sol de flocons blancs qui s’envolaient au vent.

Passage obligé pour quiconque visite le parc régional de la rivière Gentilly, les chutes à Thibodeau sont bordées de tables de pique-nique où il fait bon s’installer à l’ombre de grands pins.

Plus des cascades d’eau vive que des chutes à proprement parler, les chutes à Thibodeau forment un escalier parfait qui aboutit sur un fond de sable. La baignade se fait au risque des nageurs. Peu importe, plusieurs ont plongé l’orteil dans l’eau glacée de la mi-mai.

Et Lillie ? Dans le mystère de son ADN, il n’y a pas un seul gène de chien d’eau. On se doutait que ses pattes trapues ne feraient pas d’elle une nageuse de calibre olympique. On en a désormais la certitude. Ses coussinets avaient à peine touché l’eau qu’elle rebroussait chemin vers la sécurité bien confortable de la terre ferme. À d’autres, les baignades ! Ce n’est pas plus mal, on n’aura pas à endurer un chien mouillé dans le Westfalia pendant l’été…

Le parc régional de la rivière Gentilly

Nombre d’espaces de camping : 68 (dont 45 avec services), plus 7 chalets et 4 prêts-à-camper

Chiens : admis sur les plages, les sentiers de randonnée, les terrains de camping et dans certains chalets. Interdits sur les sentiers de vélo de montagne et les sentiers équestres.

Complet pour l’été ? Il reste encore des terrains de camping libres en semaine, surtout en juin et en septembre.

Consultez le site du parc régional de la rivière Gentilly