Lorsqu’on est un nouvel arrivant et qu’on s’est installé en plein cœur de Montréal, il n’est pas nécessairement facile d’avoir accès au plein air. Il faut d’abord savoir où aller, puis trouver une façon de s’y rendre.

« Ça coûte cher de louer une voiture, lance Mina, une Française arrivée au pays il y a six ans. Il faut planifier longtemps à l’avance, il faut trouver des gens pour partager les coûts, en espérant qu’ils ne nous lâchent pas à la dernière minute. »

Il existe des organismes qui aident les nouveaux arrivants et les immigrants à avoir accès au plein air, comme le programme Plein air interculturel de l’Association récréative Milton-Parc. La petite organisation offre une variété d’activités, comme le ski de fond et le patinage en hiver et la randonnée et le kayak l’été.

« On veut faire du plein air pour que les nouveaux arrivants et les gens d’ici puissent se rencontrer », explique Robin Montagu, coordonnateur adjoint de Plein air interculturel.

On veut organiser des activités au plus bas coût possible pour apporter notre petite pierre à la démocratisation du plein air.

Robin Montagu, coordonnateur adjoint de Plein air interculturel

L’organisation favorise donc le recours aux transports en commun pour se déplacer vers la nature. Elle a récemment participé à une rencontre organisée par la CITIM (Clef pour l’intégration au travail des immigrants) pour offrir des trucs aux nouveaux arrivants qui voudraient accéder à la nature sans voiture.

On peut louer une voiture, bien sûr, ou avoir recours à Communauto, indique Robin Montagu. On peut également faire des recherches sur Facebook pour trouver des groupes passionnés de randonnée, de vélo, de kayak et d’autres activités de plein air.

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

On peut louer des embarcations au parc de la Rivière-des-Mille-Îles.

Et il y a les transports en commun. Déjà, le réseau de métro et d’autobus de la Société de transport de Montréal (STM) permet d’accéder aux grands parcs de la métropole, comme ceux du Mont-Royal, Jean-Drapeau et de l’Île-de-la-Visitation. Mais il faut oser sortir de l’île et regarder du côté d’autres réseaux. Ainsi, la Société de transport de Laval (STL) donne notamment accès au parc de la Rivière-des-Mille-Îles. Pour sa part, le Réseau de transport de Longueuil (RTL) offre des navettes les fins de semaine vers le parc national du Mont-Saint-Bruno.

Exo donne accès aux différentes sociétés de transport qui desservent les couronnes nord et sud. Cela inclut les trains de banlieue, qui peuvent mener à de belles destinations. Il faut évidemment bien étudier les horaires parce qu’ils sont moins fréquents les fins de semaine.

Des applications comme Transit et Citymappers peuvent permettre de créer ses propres itinéraires sans avoir à éplucher les sites internet des différents réseaux de transports en commun. Il y a d’autres ressources plus surprenantes, mais particulièrement intéressantes, comme les navettes fluviales (Navark). Plusieurs liaisons ont été mises sur la glace pendant la pandémie, mais la plupart seront de retour cet été.

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Une petite marche au parc des Îles-de-Boucherville

« Déjà, en partant sur une navette, ça fait une coupure », note Robin Montagu. Effectivement, on a un petit sentiment de vacances dès qu’on met le pied sur la navette qui nous transporte vers le parc des Îles-de-Boucherville.

Nana à la rescousse

Il y a quand même des destinations qui sont moins accessibles en transports en commun, même dans l’île de Montréal. Pour accéder au parc de Cap-Saint-Jaques, dans l’ouest de l’île, il faut supporter un trajet en métro et deux trajets en autobus.

C’est ici que Nana entre en scène. Nana, c’est Navette nature, qui offre du transport vers de grands parcs — Mont-Tremblant, Mont-Mégantic, Yamaska, Mont-Ham, Mont-Orford, etc.

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Coucher de soleil à la plage du Cap–Saint-Jacques

Grâce à un partenariat avec la Ville de Montréal, Navette nature offre un certain nombre de sorties gratuites vers trois grands parcs montréalais, soit le fameux Cap–Saint-Jacques, Bois-de-Liesse et Pointe-aux-Prairies. Ces destinations se remplissent cependant rapidement, il faut suivre de près les annonces de Navette nature sur son site internet et sur sa page Facebook.

Le vélo, finalement, est une bonne façon de rejoindre de beaux parcs. On peut prendre un BIXI ou se trouver une belle monture usagée, chez Vélo Urbain, notamment. Robin Montagu note que certains immigrants, et notamment des femmes, n’ont pas eu la chance d’apprendre à faire du vélo. Plein air interculturel offre justement des sorties faciles pour leur permettre d’apprivoiser ce mode de transport.

Consultez le site du programme Plein air culturel Consultez le site de Navette nature

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4

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