L'Arc de Triomphe, célèbre monument parisien dégradé lors des violences qui ont émaillé la mobilisation des «gilets jaunes» dans la capitale française le 1er décembre, rouvrira mercredi, comme une «réponse au vandalisme», a annoncé mardi le Centre des monuments nationaux (CMN).

«Tous les réseaux et équipements indispensables à la sécurité et au bon fonctionnement du monument auront été rétablis et révisés. Certains éléments mobiliers, notamment ceux de la librairie boutique, auront fait l'objet de réparations provisoires dans l'attente d'une remise à neuf», indique-t-il dans un communiqué.

La réouverture se fera «sous le signe de la réponse au vandalisme et de la supériorité de la culture sur la violence», a souligné Philippe Bélaval, le président du Centre des monuments nationaux sur la radio RTL.

Selon lui, les dégâts causés sont «un peu au-dessus» de 700 000 euros (1 062 000 $) «si on compte le manque à gagner» pour le célèbre monument construit en hommage aux victoires des armées napoléoniennes qui accueille environ 1,5 million de visiteurs par an.

Symbole de la capitale, l'Arc de Triomphe avait été fortement dégradé le 1er décembre. Du mobilier avait été détruit, des oeuvres d'art endommagées, des graffitis tagués sur les murs, les dispositifs informatiques mis hors d'usage.  

Le président Emmanuel Macron s'était rendu sur place dès le lendemain pour constater les dégâts.  

Les équipes du Centre des monuments nationaux ainsi qu'«une dizaine d'entreprises représentant une vingtaine de corps de métier» (maçonnerie, menuiserie, peinture, ferronnerie, serrurerie, plomberie, électricité...) ont oeuvré à la remise en état du monument, souligne le communiqué.

Un buste en marbre de Louis Philippe, qui avait été abîmé avec de la peinture, «a pu être nettoyé», tandis que «les autres oeuvres plus fortement endommagées font actuellement l'objet d'une restauration». Un buste de Napoléon sera mis en dépôt par la Fondation Napoléon pour remplacer celui qui avait été endommagé.

«Il y a eu un pillage méthodique des salles d'expositions, des statues, de la boutique, des toilettes», avait souligné M. Bélaval le 2 décembre. «Une maquette en plâtre des années 30, exposée dans la salle dite de l'Attique, a été réduite en miette. Le buste en marbre de Napoléon a été décapité, le moulage de la Victoire, issu d'un haut de relief, monument en pierre sculpté par François Rude, a été détruit.»