Clore une journée de télétravail, prendre l’avion et souper à Miami pratiquement les deux pieds dans le sable ? Sans trop rien avoir prévu et sans trop dépenser ? Oui, c’est possible ! Récit d’un long week-end express dans la métropole festive de la Floride.

Prendre du bon temps floridien

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

La plage de South Beach, à Miami

« Nous allons amorcer notre descente vers Miami. »

À 20 h, quand l’agent de bord d’Air Transat annonce notre arrivée sur le sol floridien, mi-septembre, nous sommes déjà en vacances. C’est fou ce qu’un verre de vin et un film en avion peuvent nous faire décrocher.

Notre vol de trois heures est parti avec un peu de retard, mais nous avons franchi la sécurité et la douane à Montréal de façon beaucoup plus fluide que les images de files interminables vues l’été dernier.

En notre possession ? Un simple bagage à main, fait à la va-vite en quittant la maison pour arriver à l’aéroport à 14 h 30 après cinq heures efficaces de télétravail.

PHOTO ÉMILIE CÔTÉ, LA PRESSE

La bibliothèque du Goodtime Hotel de Miami

À notre arrivée à Miami, c’est la flotte. Heureusement, il ne faut que 30 minutes en taxi pour franchir la porte du Goodtime Hotel de South Beach. L’établissement de 266 chambres, ouvert l’an dernier, porte bien son nom.

Allo, Pharrel Williams !

  • Le bar de la piscine du Goodtime Hotel de Miami est spectaculaire.

    PHOTO ÉMILIE CÔTÉ, LA PRESSE

    Le bar de la piscine du Goodtime Hotel de Miami est spectaculaire.

  • La terrasse du restaurant Strawberry Moon du Goodtime Hotel permet de manger à l’ombre.

    PHOTO ÉMILIE CÔTÉ, LA PRESSE

    La terrasse du restaurant Strawberry Moon du Goodtime Hotel permet de manger à l’ombre.

  • En plus du restaurant Strawberry Moon, il y a un café.

    PHOTO ÉMILIE CÔTÉ, LA PRESSE

    En plus du restaurant Strawberry Moon, il y a un café.

  • Le décor de fort bon goût respire les vacances et la détente.

    PHOTO ÉMILIE CÔTÉ, LA PRESSE

    Le décor de fort bon goût respire les vacances et la détente.

  • La vue de notre chambre donnait sur la mer.

    PHOTO ÉMILIE CÔTÉ, LA PRESSE

    La vue de notre chambre donnait sur la mer.

  • Notre chambre était petite, mais coquette et fort pratique.

    PHOTO FOURNIE PAR LE GOODTIME HOTEL

    Notre chambre était petite, mais coquette et fort pratique.

  • Le Goodtime Hotel est situé sur Washington Avenue, à quelques pas de la plage.

    PHOTO ÉMILIE CÔTÉ, LA PRESSE

    Le Goodtime Hotel est situé sur Washington Avenue, à quelques pas de la plage.

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Ouvert en 2021, le Goodtime Hotel est le projet du musicien et designer Pharrell Williams ainsi que de l’entrepreneur David Grutman. Les deux acolytes ont demandé au designer Ken Fulk de créer un décor inspiré des films de Wes Anderson, avec des couleurs pastel et une candeur rétro.

Nous avons réservé une chambre dans cet établissement une semaine à peine avant notre arrivée.

L’hôtel cadre parfaitement avec l’idée de notre court séjour à Miami : le prix d’une nuitée est environ 150 $ US, la plage est à proximité et la formule tout inclus comprend café, restaurant et piscine.

Le week-end, le Goodtime Hotel accueille même des DJ de renom (nous y reviendrons).

En tout temps, on peut envoyer un message texte à un employé de l’hôtel, si bien que notre souper était livré à la chambre, vers 21 h 30, le soir de notre arrivée. Nous avons aussi réservé des places pour des entraînements de groupe.

Jour 1 : le quartier Wynwood

PHOTO ÉMILIE CÔTÉ, LA PRESSE

Le musée Wynwood Walls à Miami

Le matin venu, une vue splendide sur la mer nous attend au réveil. Notre plan pour la journée après une saucette dans la mer et un peu de lecture à la piscine ? Visiter le quartier Wynwood.

Il faut à peine 45 minutes d’autobus et de marche pour nous y rendre. Le réseau de transport en commun étant bien développé à Miami, il est donc tout à fait possible d’y séjourner sans louer de voiture.

Wynwood fait partie de ces quartiers industriels jadis mal-aimés transformés en lieux cool et créatifs, où tout semble possible. Il se démarque par ses œuvres murales, dont celles que l’on retrouve dans un musée à ciel ouvert, le Wynwood Walls – Urban Graffiti Art Museum.

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE WYNWOOD WALLS

Le Wynwood Walls – Urban Graffiti Art Museum est un musée à ciel ouvert.

Consultez le site du Wynwood Walls (en anglais)

Surprise pendant notre visite : Montréal y est fièrement représenté, avec une œuvre du collectif ASHOP. On y trouve aussi des œuvres d’artistes de renom, comme Dan Kitchener, Kelsey Montague et Shepard Fairey.

PHOTO ÉMILIE CÔTÉ, LA PRESSE

Une œuvre murale de Miles MacGregor dans le quartier Wynwood, à Miami. Celui que l’on surnomme El Mac a fait celle consacrée à Leonard Cohen à Montréal avec Gene Pendon.

Même si vous ne visitez pas le musée, vous verrez des dizaines de fresques urbaines en vous baladant dans Wynwood.

La plus spectaculaire est signée Miles MacGregor (El Mac), à qui l’on doit la murale de Leonard Cohen à Montréal.

C’est dans Wynwood que se trouvent les meilleures microbrasseries de Miami, soit Wynwood Brewing Compagny et J Wakefield Brewing. Depuis l’an dernier, le quartier accueille aussi le samedi la foire alimentaire Smorgasburg, à l’instar d’autres grandes villes, dont New York, Toronto et Los Angeles.

Consultez le site de Smorgasburg (en anglais)

Le musée Rubell

PHOTO FOURNIE PAR LE MUSÉE RUBELL

L’une des deux chambres de miroirs « Infinity Rooms » de Yayoi Kusama exposées au musée Rubell

Nous tenons absolument à visiter le musée Rubell, ouvert en 2019 par la famille du même nom qui possède l’une des plus grandes collections privées d’art contemporain au monde.

PHOTO FOURNIE PAR LE MUSÉE RUBELL

L’exposition sur Keith Harong compte 70 peintures et dessins en plus d’une sculpture de l’artiste contemporain américain.

Outre les œuvres de Jeff Koons, Robert Longo, Jean-Michel Basquiat et Keith Haring, nous découvrons le travail de Reginald O’Neal, qui peint des scènes de la vie quotidienne du quartier Overtown de Miami.

La visite du musée nous permet aussi de visiter deux « chambres de miroirs » de l’artiste japonaise Yayoi Kusama, qui est par ailleurs actuellement en vedette à Montréal dans une exposition présentée à la Fondation PHI.

Consultez le site du musée Rubell (en anglais)

PHOTO ÉMILIE CÔTÉ, LA PRESSE

L’Underline Park est un parc linéaire qui s’étend sous le métro aérien de Miami.

L’Underline Park avant l’apéro

Du Rubell Museum, il ne faut que quelques stations du métro aérien pour nous retrouver dans l’Underline Park, un parc linéaire que le Metrorail surplombe.

En 2025, le parc, dont les travaux ont commencé en 2018, fera près de 15 km. En plus de la piste cyclable sont aménagés de nombreuses aires de repos, des installations pour s’entraîner et des terrains de jeu pour les enfants. Un très bel exemple d’urbanisme qui pourrait sans doute inspirer les gestionnaires du REM.

À 17 h, l’heure de l’apéro a sonné. Ça tombe bien : nous sommes à 10 minutes à pied du Cafe La Trova, dans le quartier Little Havana. Le serveur reconnaît immédiatement notre accent québécois, lui qui a déjà travaillé dans un complexe hôtelier de Cayo Coco, à Cuba.

« Ici, il y a des happy hour et de la musique live sept jours sur sept », dit-il fièrement en nous servant des calmars frits et une margarita. Le Cafe La Trova nous permet de bien manger et boire à bon prix dans un décor cubain rétro. L’idéal pour une famille.

Pour finir la soirée, nous changeons complètement d’ambiance pour prendre un verre de pétillant naturel au Margot Natural Wine Bar (sans pouvoir résister aux huîtres). Même si, dans l’image qu’on se fait de Miami, on imagine bien souvent un cocktail sucré fluo de dimension démesurée, en fait, la métropole de la Floride n’a pas échappé au virage du vin nature.

Jour 2 : piscine, vélo et Flamingo

PHOTO ÉMILIE CÔTÉ, LA PRESSE

La piste cyclable qui longe Ocean Drive et la plage à South Beach.

Une fête à la piscine

Miami reste néanmoins Miami, constatons-nous le lendemain au pool party de notre piscine. Après tout, les gens y viennent pour faire la fête.

Voyageant seule, c’est en mode observation des gens (people-watching) – une de nos activités préférées – que nous faisons une saucette dans la piscine.

Les samedis et les dimanches, il y a des DJ à la piscine du Goodtime Hotel. Les clients qui veulent un environnement plus calme peuvent se rendre à la piscine de l’hôtel voisin – le chic Kimpton Angler’s Hotel – grâce à un partenariat entre les deux établissements.

Les clients ont aussi des parasols à leur disposition sur la plage. Il faut préciser que le Goodtime Hotel n’est qu’à quelques pas de la mer et de la célèbre artère Ocean Drive.

À vélo

Ocean Drive est justement un lieu de prédilection pour observer les gens, puisque l’hédonisme y est à l’honneur. À pied, c’est bien, mais le faire sur un vélo libre-service City Bike au coucher du soleil, c’est encore mieux. On poursuit notre chemin sur la piste cyclable qui longe la plage, la brise au cou.

Pour le magasinage, la rue piétonne Lincoln demeure un incontournable, bien que l’offre de boutiques ait quelque peu perdu de son lustre. On se réjouit toutefois de l’ouverture d’une aire de restauration Time Out Market, avec le Vinya Organic Wine Bar, un bar à vin qui vaut le détour.

Le parc Flamingo

PHOTO ÉMILIE CÔTÉ, LA PRESSE

Le Flamingo Park de South Beach

Pour se reposer du tumulte de South Beach, on peut aussi s’arrêter à l’ombre des grands arbres de Flamingo Park. Un lieu qui sera très apprécié des parents qui voyagent avec leurs enfants. Ces derniers pourront profiter des aires de jeux et des installations aquatiques. Si on veut jouer au tennis pendant les vacances, on peut aussi réserver un terrain en ligne.

Jour 3 : dimanche, déjà

PHOTO ÉMILIE CÔTÉ, LA PRESSE

La structure « Fly’s Eye Dome » de Buckminster Fuller, au cœur du Miami Design District

Avant notre départ, un dernier élément sur notre liste de souhaits reste à cocher : le disquaire Sweat Records dans Little Haiti, qui attire des mélomanes de partout dans le monde. On examine les vinyles à côté d’un homme en visite du Portugal, pour finalement arrêter notre choix sur un 33 tours de… Leonard Cohen !

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE SWEAT RECORDS

Le Sweat Records, célèbre disquaire de Miami

L’heure du dernier repas à Miami a sonné. Alors qu’une averse torrentielle s’abat sur le chic quartier Miami Design District, on franchit la porte du Mandolin Aegean Bistro.

PHOTO SHANNON STAPLETON, ARCHIVES REUTERS

Une œuvre murale, dans le quartier Little Haiti, à Miami

Quel charmant moment passons-nous dans cette nouvelle adresse bien en vue, mais abordable de Miami !

Un coin de la terrasse à l’abri nous permet de manger dehors malgré le déluge. Le plat de bette à carde sauté avec du dukka et de l’halloumi se marie parfaitement à notre verre de lambrusco.

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DU RESTAURANT

Le Mandolin Aegean Bistro propose des plats méditerranéens.

De retour à South Beach, pour récupérer nos bagages, nous testons la navette qui nous permet de nous rendre à l’aéroport pour 2,25 $. Elle s’arrête d’ailleurs juste en face du Goodtime Hotel. En 45 minutes, nous voilà à destination pour attraper notre vol.

L’objectif de notre séjour était de vivre un week-end express à Miami pas compliqué, pas trop cher et vivifiant. Mission accomplie… et si vous avez plus qu’un long week-end, il reste tant d’autres coins de Miami à explorer !

Bon à savoir

En plus de l’autobus qui fait la navette entre l’aéroport de Miami et South Beach pour seulement 2,25 $, un trolley fait aussi le tour de South Beach gratuitement. Fort pratique.

De nombreux restaurants offrent une formule happy hour, dont le Time Out Market Miami, ce qui permet de boire et manger à bon prix pour le souper (l’idéal pour les familles).

L’automne, il vaut mieux apporter un parapluie à Miami. Si vous regardez les prévisions météorologiques, vous craignez qu’il pleuve tout le temps, mais il n’y a généralement qu’une grosse averse ou un orage vers 15 h, puis la pluie cesse.

Le transport vers Miami a été offert par Air Transat, qui n’a exercé aucun droit de regard sur le contenu de ce reportage.