Les touristes sont des êtres exigeants. En voyage, ils veulent vivre une expérience. C'est la tendance et c'est également vrai pour les séjours à l'hôtel. L'industrie l'a bien compris. Surtout à Québec.

Montréal se vante de la multiplication de ses hôtels-boutiques ou urbains à forte personnalité. Québec offre pourtant l'embarras du choix en matière d'hébergement haut de gamme depuis plusieurs années déjà.

Il y a les 5 à 7 avec tapas au Château Bonne Entente. Le popcorn et les films gratuits à l'hôtel 71. Les chambres minimalistes aux fenêtres pleine hauteur à l'hôtel Pur et le décor à moderne de l'Auberge Saint-Antoine où se trouvent pourtant de vrais artefacts.

Tant en ce qui concerne le décor que les services, de nombreux hôtels de Québec essaient de développer leur signature. On est bien loin des chaînes aux hôtels uniformes, pareils peu importe où l'on se trouve dans le monde...

Inspirés des hôtels-boutiques internationaux, ces établissements sont apparus il y a une dizaine d'années dans le panorama de la Vieille Capitale. «Il y a peu de grandes bannières avec des normes uniformes à Québec, mais le volume de touristes fait qu'on a besoin de plusieurs hôtels», dit Daniel Gagnon, directeur de la mise en marché à l'Office du tourisme de Québec.

Photo: fournie par le groupe Germain

L'hôtel Alt de Québec

Les entrepreneurs de la ville, dont les familles Price, de l'Auberge Saint-Antoine, et Germain, du Groupe Germain, ont donc pris cette place laissée vacante dans l'industrie hôtelière. «De façon générale, les gens de Québec et Montréal sont peut-être plus près des tendances et de ce qui se fait à New York et San Francisco qu'ailleurs au Canada», risque M. Gagnon. Il explique que cet essor de nouveaux hôtels touche principalement le Québec et peu, encore, le reste du pays.

Mais il y a un hic: ces hôtels sont moins populaires auprès d'une certaine clientèle, notamment les visiteurs américains en congrès.

Les choses pourraient changer. «Ces hôtels sont en train de devenir la norme. De plus en plus de gens essaient ce genre d'endroit. Et, une fois qu'ils y ont goûté, ils l'adoptent», estime Daniel Gagnon.

Ce qui explique que les couples d'hier devenus parents continuent de les fréquenter, note-t-il. Des parents qui, même avec leur marmaille, préfèrent se tenir loin des «Inn» de ce monde...

Photo: fournie par l'Auberge du Quartier

L'Auberge du Quartier, à Québec