Partir à l'étranger n'est pas une condition sine qua non pour visiter de jolies nécropoles. Le Québec compte pas moins d'une cinquantaine de cimetières protégés par le répertoire du patrimoine culturel de la province. En voici cinq à visiter au moins une fois dans sa vie, pour le «plaisir», identifiés avec Jean Simard, auteur d'un vaste ouvrage sur les cimetières du Québec *.

1. Les cimetières Notre-Dame-des-Neiges et Mont-Royal, sur le mont Royal.

Le premier est catholique et francophone, le deuxième est anglophone et protestant: «c'est un beau miroir des deux solitudes du Québec», note Jean Simard.  À remarquer: les tombes des soldats tués pendant la Deuxième Guerre mondiale ont été séparées par une clôture: les anglophones d'un côté, les francophones de l'autre... Les deux forment le plus grand cimetière du Canada.

2. Le cimetière Mount Hermon

Le plus vaste cimetière de Québec est installé de manière remarquable dans les hauteurs du quartier cossu de Sillery, avec une vue ouverte sur le Fleuve Saint-Laurent. À ne pas manquer: le monument aux 1012 victimes du naufrage de l'Empress of Ireland.

3. Le cimetière de Georgeville

Construit au 19e siècle, ce cimetière anglican est l'un des plus anciens et les mieux préservés du Québec. Une leçon pour les constructeurs d'aujourd'hui: ses murets de pierre sèche tiennent encore le coup.

4. Le cimetière de L'Anse-Saint-Jean

Ce petit village situé juste au nord de Baie-Saint-Paul est réputé pour posséder certains des plus belles croix et des plus beaux ornements taillés dans le métal de toute la province.

5. Le cimetière de Saint-Pierre de la rivière du Sud

«C'est notre petit cimetière du Père-Lachaise», compare Jean Simard, séduit par la richesse de cette nécropole en paliers située dans un village d'à peine quelques centaines d'habitants. « On est à la campagne, en plein champ et pourtant les tombes sont monumentales, il y a des chapelles et quelques personnalités québécoises».

* À lire pour en savoir plus: Cimetières, Patrimoine pour les vivants, par Jean Simard et François Brault, Éditions GID, 2008. 452 pages.