L'appareil elliptique, qui a vu le jour pour faire de l'exercice en salle en imitant les mouvements du ski de fond, renaît sur une nouvelle incarnation, le vélo elliptique. Émergeant des centres d'entraînement, ce tricycle nouveau genre permet de s'entraîner en plein air, tout en profitant d'un décor sans cesse en mouvement. Faites-en l'essai, cet été, au parc national des Îles-de-Boucherville.

Ces vélos elliptiques ont été exportés par une nouvelle entreprise québécoise, StreetStriderQuebec, distributeur exclusif des StreetStrider pour le Québec. Son copropriétaire, Éric Ratthé, a découvert ce vélo bizarroïde l'hiver dernier, lors d'un voyage de ski dans l'Ouest canadien. Ce fut le coup de foudre immédiat. «Avant de revenir à Montréal, j'en ai acheté deux!», raconte-t-il. Quelques semaines plus tard, il en est devenu le promoteur. S'il en avait eu les moyens, il aurait acheté l'entreprise!

Conçu aux États-Unis, le StreetStrider (street pour rue, strider pour randonneur) fonctionne exactement comme un appareil elliptique. Bras et jambes sont mis à contribution pour pousser la machine. Mais à la différence d'un vélo ordinaire, on n'y trouve pas de banc car on se promène à la verticale et pas de véritable guidon. Ça tourne, comme en ski, grâce aux transferts de poids.

Depuis que des participants à l'émission The Biggest Loser, une téléréalité américaine mettant en vedette des obèses qui veulent perdre du poids, l'utilisent pour se mettre en forme, ce vélo connaît une ascension fulgurante. En plus d'être reposant pour les articulations en raison de l'absence de chocs, le StreetStrider brûle en moyenne 40% plus de calories que le vélo conventionnel. Et 12% de plus que la machine elliptique, selon une étude indépendante réalisée par l'American Council on Exercise (ACE).

«Il combine le plaisir de la randonnée avec les bienfaits de l'appareil elliptique, qui travaillent presque tous les muscles du corps», soutient M.Ratthé, lors d'une rencontre au parc des Îles-de-Boucherville, où ses vélos suscitent un grand intérêt. Les passants ne se gênent pas pour interrompre notre conversation afin d'en savoir plus sur ce tricycle. Visiblement, cette invention suscite un grand intérêt.

La largeur du vélo elliptique, comparable à une remorque pour vélo, le rend aussi manoeuvrable sur piste cyclable que sur route. M.Ratthé s'en sert d'ailleurs pour parcourir de longues distances. Il a complété cet été le Tour de l'île de Montréal (52km) avec son engin à trois roues. Son prochain défi faire le tour du lac Saint-Jean.

À l'essai

Après cette brève présentation, c'est le temps de le mettre à l'essai. Comme l'avait prévenu M.Ratthé, il ne faut que quelques minutes pour conduire en toute confiance cet appareil. La clé du succès garder toujours une bonne posture, en rentrant le torse et les fesses (votre physio va être content) pour maintenir son équilibre sur la monture.

Par la suite, rien de plus facile, techniquement parlant, de se balader dans les sentiers du parc national, devant les regards incrédules des passants. Musculairement parlant, c'est une autre histoire. Vingt minutes plus tard, on sue à grosses gouttes et les muscles réclament déjà un répit. Pour la forme, on ne peut imaginer un meilleur entraînement!

Verdict les gens qui se passionnent pour l'entraînement tomberont amoureux de ce vélo. C'est tellement plus agréable qu'un gym! Il existe plusieurs modèles de StreetStrider, avec ou sans vitesses. Leurs prix de vente varient de 750$ à 2000$. L'hiver, on peut se procurer un accessoire pour poursuivre l'entraînement à l'intérieur, transformant le vélo en appareil elliptique conventionnel. Pour en faire l'essai, deux appareils sont disponibles en location au parc national des Îles-de-Boucherville, au coût de 19,75$ (pour une heure), 39,25$ (trois heures) et 55,75$ (journée).

Attention, vous pourriez avoir le coup de foudre!