En hiver, les Québécois n'en ont que pour la pêche sur glace. Mais il est aussi possible de pratiquer la pêche en eau libre. Amateurs de pêche à la mouche ou du lancer léger, il existe plusieurs rivières au Québec où taquiner la truite, l'achigan et autres perchaudes sans avoir à perc0er des trous dans la glace.

Parlez-en à Benoît Gaucher, résidant de Granby qui pêche à la mouche été comme hiver. Son lieu de prédilection: la branche nord de la rivière Yamaska qui traverse le centre-ville de Granby sur environ 8 km. De par son débit et sa dénivellation, ce secteur de la rivière ne gèle pas en hiver. Des gens d'aussi loin que Québec viennent y jouer du fouet.

 

M. Gaucher s'aventure chaque semaine sur la Yamaska avec sa canne, ses cuissardes et son assortiment de mouches en quête d'une truite brune. «C'est tout un défi. Dans l'eau froide, le poisson garde son énergie et ne se déplace pas beaucoup dans les rapides. Le truc, c'est de mettre l'appât près du poisson», explique Benoît Gaucher, boucher de profession.

Selon lui, une partie de pêche en eau libre est agréable lorsque le mercure oscille entre 0 et - 3 degrés Celsius. C'est encore mieux s'il fait 5 degrés, dit-il. «Mais là, il se peut que la municipalité où la rivière se trouve ouvre les évacuateurs afin d'éviter les débordements en amont. C'est là que ça devient dangereux parce que le courant est trop fort.»

Benoit Gaucher recommande d'ailleurs de ne jamais aller pêcher seul, de toujours apporter des vêtements de rechange et, détail intéressant, de remettre ses prises à l'eau. «Comme ça, l'autre pêcheur qui va venir après moi, va avoir lui aussi la chance de prendre de la belle truite», dit-il.

Peu importe le plan d'eau où vous pêcherez, le permis de pêche du Québec (environ 16 $) est obligatoire. Sinon, pêcher sur la rivière Yamaska de Granby ne coûte rien. Il est toutefois recommandé d'acheter (20 $) une carte de membre de l'Association de chasse et pêche de l'Estrie (ACPE), l'organisme qui prend soin de la rivière et qui, tous les ans, ensemence des centaines de truites.

Outre la Yamaska, il existe d'autres rivières où la pêche en eau libre est praticable. Mais attention, certaines zones de pêche sont fermées en hiver et des restrictions s'appliquent sur certaines espèces. À Sherbrooke, Daniel Bergeron suggère aux pêcheurs de visiter le parc du Barrage, là où la rivière Magog suit son cours. En aval du barrage Paré, dit-il, il y a de la belle truite.

«Par une belle journée d'hiver, il n'y a rien de mieux. On peut pêcher à gué les deux pieds dans la rivière sans problème. Et ça mord «, lance celui qui revient tout juste d'un voyage à Cuba où il a pêché du barracuda... à la mouche.

Plus près de Montréal, la rivière Richelieu offre de belles possibilités de pêche. Un agent du ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) recommande deux sites. À la sortie 37 de l'autoroute 10, on trouve de la truite sous le pont qui enjambe la rivière Richelieu. Aussi, il y a la ville de Richelieu, en aval de l'ancien barrage. C'est presque en face des Pères Oblats, sur la 1ère Rue. On s'y rend depuis la route 112.

Si vous n'avez pas peur des déplacements, L'Ami du moucheur, à Trois-Rivières, affirme qu'en hiver des Québécois se rendent dans l'État de New York pour pêcher dans les rivières Ausable et Saranac. Ces plans d'eau sont situés près de Lake Placid.

Pour en savoir plus



Association de chasse et pêche de l'Estrie : 450-378-0652