Depuis qu'elle n'est plus en babiche, la raquette gagne chaque année en popularité. Et pour cause: elle rend accessibles les paysages hivernaux majestueux de notre contrée nordique.
Plus on s'éloigne des centres, plus les sentiers de raquette sont spectaculaires, souvent pour des questions d'enneigement.
On peut bien sûr penser aux monts Valin, dans le parc national du même nom au Saguenay-Lac-Saint-Jean, et à sa fameuse vallée des Fantômes. Les arbres sont momifiés par les épaisses couches de neige, dont le vert disparaît complètement.
Tous peuvent maintenant en profiter grâce au Fantôme Express. La navette permet de faire l'aller-retour dans la journée. Par le passé, il fallait absolument dormir dans le parc pour apprécier la beauté hivernale de l'impressionnante vallée, car l'atteindre nécessitait plus d'une journée de marche.
Les Chic-Chocs volent la vedette
De l'autre côté du fleuve, les Chic-Chocs volent la vedette, avec leurs hautes montagnes qui ont un petit quelque chose des Rocheuses. En plus de sentiers destinés aux sportifs expérimentés, on retrouve une dizaine de sentiers courts dans le secteur du Gîte du Mont-Albert. Une belle occasion de profiter de ce panorama exceptionnel sans s'éreinter.
Le parc national du Mont-Mégantic est plus près, mais encore à quelques heures de route des grands centres. La boucle qui permet de joindre les sommets des monts Saint-Joseph et Mégantic laisse voir la diversité des paysages. Par moment, on marche dans un tunnel naturel, créé par les arbres qui ploient sous la neige et se rejoignent au-dessus de nous. Les épinettes et autres conifères enneigés prennent des teintes de rose au coucher du soleil. De quoi passer une journée mémorable en raquette.
Pour un panorama différent, on peut opter pour le Sentier des Caps, dans Charlevoix. Que ce soit pour une randonnée de plusieurs jours, avec des nuits en refuge, ou encore une seule journée. Il y a de courts sentiers à la fois dans le secteur de Saint-Tite-des-Caps et celui du Massif. «Les sentiers en forêt sont tracés sur les plateaux. Quand il y a des points de vue, c'est sur le fleuve Saint-Laurent. On peut voir l'archipel de Montmagny ou l'Isle-aux-Coudres selon le secteur où on se trouve», note Linda Paradis, du Sentier des Caps.
Dans le parc national de la Jacques-Cartier, la raquette se pratique plutôt dans la vallée. Au nord de Québec, le site bénéficie d'un enneigement important qui enveloppe le paysage. On y propose des activités d'interprétation raquettes aux pieds, en famille, et des soirées aux flambeaux.
Impressionnants vieillards de la Forêt de l'Aigle
La Forêt de l'Aigle, près de Maniwaki, est unique avec ses vieux arbres très impressionnants. «C'est l'une des dernières pinèdes blanches au Québec et les arbres peuvent atteindre près de 100 pieds», note Ginette Labonté, responsable du marketing.
Près d'une dizaine de kilomètres de sentiers permettent d'apprécier la forêt environnante et de rejoindre les belvédères près de la rivière Hibou. On peut aussi partir à son gré dans le bois ou laisser les raquettes un temps pour marcher sur le Sentier suspendu, à la cime des gigantesques arbres.
La Forêt récréotouristique de la Montagne du Diable, dans les Hautes-Laurentides, compte pas moins de quatre sommets. La Paroi de l'aube est accessible pendant l'hiver au cours d'une randonnée d'un jour. Pour les autres sommets, dont la montagne Belzébuth, il faut prévoir une nuit dans l'un des refuges.
Dans les Basses-Laurentides, le parc national d'Oka permet de suivre la route historique du Calvaire, un chemin de croix construit il y a plus de 200 ans par les Sulpiciens. En soirée les vendredis et samedis, c'est aux flambeaux qu'on le fait. On croise encore certaines chapelles et de petits oratoires. De jour, tout en haut, on obtient une vue imprenable sur le lac des Deux Montagnes. Le tout, à moins d'une heure de Montréal.
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Parcs Québec: www.sepaq.com
Sentier des Caps: www.sentierdescaps.com
Forêt de l'Aigle: www.cgfa.ca
Forêt récréotouristique de la Montagne du Diable: www.montagnedudiable.com