La municipalité de Rome va pouvoir instaurer une taxe de séjour pouvant s'élever jusqu'à dix euros par nuit dans les hôtels afin de compenser la baisse des transferts de l'Etat décidée dans le cadre de la cure d'austérité, a rapporté mercredi la presse italienne.

«Les fonds structurels promis par le gouvernement (...) sont réduits de 500 millions à 200 millions d'euros par an, mais en compensation la mairie pourra instaurer une taxe de séjour dans les structures touristiques jusqu'à un montant de 10 euros par nuit», indique le Corriere della Sera.La municipalité romaine va pouvoir par ailleurs instaurer une taxe d'un euro sur les embarquements de passagers dans les aéroports de la ville et pourra également augmenter certains impôts locaux ainsi que la taxe sur les factures d'électricité.

Federalberghi, la fédération regroupant les hôteliers italiens, a vivement dénoncé l'instauration de cette taxe.

«C'est absurde, c'est incroyable, au lieu de pénaliser ceux qui visitent Rome en passant sans y laisser aucune richesse, on vise les touristes qui enrichissent (la ville) en séjournant dans les hôtels», a déclaré son président Bernabò Bocca.

Le gouvernement italien a approuvé mardi soir une sévère cure d'austérité de 24 milliards d'euros afin d'assainir les finances publiques du pays et rassurer les marchés.