Ils ont choisi les montagnes, l'hiver et la neige. Ils sont venus travailler ou encore rejoindre des membres de leur famille déjà exilés. Et voilà que maintenant, ils forment une partie importante de la population. Séjour dans le Denver des Mexicains, que l'on appelle ici «los Chicanos».

Los Angeles ou Austin sont des villes où de nombreux Mexicains s'établissent. Bien que Denver n'ait pas la réputation d'être une ville «latino-américaine», elle a pourtant pris, au cours des décennies, les couleurs rouge, vert et blanc du drapeau mexicain.

Près de 34% de la population de Denver est d'origine latino-américaine, dont la grande majorité vient du Mexique.

«Ici, avant, c'était le Mexique», lance tout bonnement Jose Castillo Navarrete, pour expliquer la présence de plus en plus importante de ses compatriotes à Denver. «Ce sont nos racines», ajoute-t-il. Rappelons que lors du traité mettant fin à la guerre entre les États-Unis et le Mexique, le

2 février 1848, les Mexicains ont cédé à leurs voisins du nord la Californie, le Nevada, l'Utah ainsi qu'une partie de l'Arizona et du Colorado.

Assis au soleil en bordure de la rue pour admirer la parade du festival Cinco de Mayo, ce Mexicain originaire de Zacatecas explique que plusieurs d'entre eux sont venus s'établir dans cette ville en raison des besoins de main-d'oeuvre en construction et dans les champs. Maintenant, les gens qui arrivent viennent rejoindre leur famille déjà bien établie.

Résultat: avec son important festival Cinco de Mayo, ses nombreux restaurants et marchés, ses écoles de danse traditionnelle, sa chaîne radiophonique et son musée, la communauté mexicaine semble avoir fait sa place. À un point tel que, à certains moments, le visiteur en vient presque à oublier qu'il se trouve en terre américaine.

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¡Viva el Cinco de Mayo!

> Un marché aux saveurs mexicaines