L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) est victime d'« activités liées à la cybersécurité » accrues depuis le début de l'année, a déclaré jeudi l'OIAC à la suite de révélations sur une tentative de piratage par quatre agents russes.

« L'OIAC prend très au sérieux la sécurité de ses systèmes d'information et de ses réseaux. Depuis début 2018, l'Organisation a observé une augmentation des activités liées à la cybersécurité », a-t-elle écrit dans un communiqué.

Les Pays-Bas ont annoncé jeudi avoir expulsé quatre agents russes qui tentaient de pirater le siège de l'OIAC à La Haye, une affaire jugée « extrêmement inquiétante » par le gouvernement néerlandais.

Cette nouvelle affaire a été l'occasion pour l'OTAN, l'Union européenne, le Canada et les États-Unis de dénoncer le comportement de la Russie.

Dans une ambiance digne de la guerre froide qui prévaut depuis l'empoisonnement d'un ex-espion russe au Royaume-Uni, Londres et Canberra ont ainsi accusé le même jour le renseignement militaire russe (GRU) d'avoir mené les principales cyberattaques mondiales de ces dernières années.

Les autorités néerlandaises ont révélé comment les agents russes avaient positionné un véhicule truffé d'équipements électroniques sur le parking d'un hôtel proche du siège de l'OIAC dans le but de pirater son système informatique.

Cela s'est passé en avril, au moment où l'OIAC enquêtait sur l'empoisonnement de l'ex-espion russe Sergueï Skripal en Angleterre et sur une attaque chimique présumée à Douma en Syrie, imputée par les Occidentaux aux forces gouvernementales syriennes. Les autorités néerlandaises n'ont pas officiellement établi un lien entre la tentative de piratage et ces deux enquêtes de l'OIAC.