Les sites internet de l'armée israélienne, des services de renseignements (Mossad) et de ceux de la Sécurité intérieure (Shin Beth) étaient en panne dimanche, deux jours après qu'Anonymous a menacé de riposter à l'arraisonnement par Israël d'une flottille pour Gaza.

Le cabinet du premier ministre Benyamin Nétanyahou dont le site internet fonctionnait normalement a indiqué que la panne était due à un problème technique.

«Les sites internet du gouvernement israélien sont en panne aujourd'hui à cause d'un fonctionnement défectueux du serveur, et non pas d'une cyber-attaque», a déclaré le porte-parole de M. Nétanyahou, Ofir Gendelman, sur Twitter.

La panne des sites survient deux jours après la mise en ligne d'une vidéo au nom du groupe de pirates informatiques Anonymous menaçant de riposter à l'arraisonnement vendredi de deux bateaux qui tentaient de briser le blocus israélien de la bande de Gaza.

La marine israélienne a arraisonné le Saoirse («Liberté» en gaélique) et le Tahrir («Libération» en arabe), qui battaient pavillons irlandais et canadien et sur lesquels voyageaient 27 militants, membres d'équipage et journalistes. Ils ont été interceptés dans les eaux internationales avant d'être escortés au port israélien d'Ashdod, au sud de Tel-Aviv et leurs passagers arrêtés.

C'est la deuxième fois que des militants pro-palestiniens tentent par la mer de briser le blocus de Gaza depuis mai 2010, quand la marine israélienne a mené un raid contre une flottille humanitaire faisant neuf morts turcs et provoquant une crise diplomatique avec la Turquie.

Intitulée «Lettre ouverte d'Anonymous au gouvernement d'Israël», la vidéo mise en ligne vendredi accuse l'État hébreu de «piraterie en haute mer».

«Si vous continuez à bloquer les bateaux humanitaires pour Gaza ou vous répétez les terribles actions du 31 mai 2010 contre des flottilles pour Gaza, nous n'aurons d'autre choix que de riposter», avertit la vidéo dont il n'était pas possible de confirmer l'authenticité dans l'immédiat.

Mardi, au lendemain de l'admission des Palestiniens, en tant que membre à part entière, à l'UNESCO en dépit des objections d'Israël et des États-Unis, l'ensemble du réseau internet des Territoires palestiniens avait été coupé par une attaque de pirates informatiques.