Les rumeurs s'intensifient à l'effet que Facebook fera bientôt son entrée en Bourse. Si tel était le cas, la société du jeune milliardaire Mark Zuckerberg pourrait établir sa valeur légèrement au-delà des 30 milliards de dollars US.

Depuis quelques semaines, de nombreux nouveaux employés font le plein de parts dans l'entreprise, un mouvement que le portail spécialisé TechCrunch interprète comme un signal de l'imminence de la manoeuvre boursière.

De la fin des années 90 jusqu'au début des années 2000, les employés de startups de la Silicon Valley faisaient exactement la même chose. Ils empochaient des millions une fois leur entreprise inscrite en Bourse. Les investisseurs se pressant pour acquérir les nouvelles actions émises faisaient croître substantiellement la valeur des parts acquises au préalable.

Depuis l'éclatement de la fameuse bulle techno, par contre, c'est une habitude qui s'est tarie. L'émergence de nouveaux géants du Web comme Facebook, Groupon et Zynga, notamment, pourrait relancer cette mode, prévoient certains observateurs du milieu.

Ces trois sociétés au capital fermé n'existaient pas à l'époque, mais leur valeur actuelle est supérieure au milliard de dollars, rendant une éventuelle émission d'actions très tentante pour leurs propriétaires.

Les choses ont bien changé depuis, par contre, notent certains critiques. Notamment, le fait que la loi oblige les sociétés comme Facebook à offrir des parts à ses employés à un prix reflétant le plus fidèlement possible ce que serait leur valeur en Bourse, minimisant ainsi les chances d'explosion de leur cours.

L'apparition de sites Web spécialisés dans la transaction de ces parts émises avant une entrée en Bourse, phénomène incarné notamment par le site SecondMarket, permet aussi de mieux évaluer une entreprise prometteuse. C'est d'ailleurs en jetant un coup d'oeil à SecondMarket qu'on peut établir la valeur de Facebook à quelque 30 milliards de dollars, une valeur qui devrait être à peu près la même suivant son éventuelle inscription en Bourse.

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