La Ville de Québec est un monstre qui crache plus de deux millions de pages imprimées par année seulement pour prendre des décisions. Avec le virage numérique, elle espère couper ce nombre de moitié si élus et fonctionnaires acceptent de travailler sans papier.

La Ville de Québec est un monstre qui crache plus de deux millions de pages imprimées par année seulement pour prendre des décisions. Avec le virage numérique, elle espère couper ce nombre de moitié si élus et fonctionnaires acceptent de travailler sans papier.

Lundi, 17 h, salle du conseil municipal, hôtel de ville de Québec. Les 37 conseillers et la mairesse Andrée Boucher s'installent à leur pupitre, ouvrent leur ordinateur, se branchent à Internet et accèdent à l'ordre du jour et à toutes les archives des décisions de la Ville.

Ce scénario de fiction pourrait devenir réalité dès 2007. La Ville de Québec fournira aux conseillers municipaux qui le souhaitent de travailler sans papier, seulement sur ordinateur, de la maison ou du bureau.

Les membres du comité exécutif, dont les vétérans Andrée Boucher et Ralph Mercier, ont participé à une simulation il y a peu de temps et ont aimé l'expérience, raconte Gilles Noël, directeur général adjoint responsable du virage informatique à l'hôtel de ville.

Mais avant d'arriver au cyberconseil municipal, les experts en informatique de la Ville devront trouver un moyen d'intégrer toute la quincaillerie et les fils dans un hôtel de ville bâti en 1896. "On veut garder le décorum", dit Denis Deslauriers, directeur des services de technologies de l'information et des télécommunications (TIT).

Depuis 2002, la Ville de Québec a investi environ un demi-million de dollars pour se doter d'un outil informatique où les 6900 décisions qui se prennent annuellement sont rédigées en format numérique, centralisées et accessibles à tous. Fini les virées en taxi aux quatre coins de la ville pour faire signer des documents ; tout se fait par Internet.

Le directeur général adjoint, Gilles Noël, estime que la Ville imprimera environ la moitié moins de page lorsque des centaines d'utilisateurs travailleront davantage sur écran.

Économie de papier, oui, mais surtout de temps de fonctionnaire, dit-il. "Tous les 15 jours, l'équipe du greffe passe un après-midi complet seulement à faire les piles de documents pour les conseillers municipaux", note-t-il.

En 2005, année électorale où la consommation de papier est à la hausse, la Ville de Québec a acheté 8300 boîtes de 5000 feuilles de papier, pour un total de 41,5 millions de feuilles.