À l'exception de Rebecca Marino, toutes les joueuses canadiennes de l'élite ont connu une saison décevante en 2010 et ont terminé l'année avec un moins bon classement que la saison précédente.

Même Marino, qui s'est hissée récemment aux portes du top 100 (102e), a «ramé» pendant des mois avant de débloquer cet automne avec trois titres consécutifs. L'entraîneur-chef responsable de l'élite féminine à Tennis Canada, Sylvain Bruneau, a décidé de mettre en place une nouvelle structure qui sera présentée officiellement demain au stade Uniprix.

Essentiellement, il s'agit d'une équipe nationale d'entraînement, réunissant toutes les filles classées entre le 100e et le 200e rang du classement WTA. En principe, Marino, Stéphanie Dubois, Heidi El Tabakh, Valérie Tétreault et Sharon Fichman sont concernées (avec sans doute aussi Marie-Ève Pelletier, 88e en double), mais Dubois a préféré rester à l'extérieur de cette structure (voir texte ci-contre).

Aleksandra Wozniak, qui ne doit qu'à sa longue inactivité d'être descendue au-delà du 100e rang, continuera de bénéficier des services d'un entraîneur personnel et toute autre joueuse qui s'installera dans le top 100 de façon solide aura droit au même privilège.

Sylvain Larose sera l'entraîneur-chef de l'équipe nationale, avec l'appui du revenant Yves Boulais et sous la supervision active de Bruneau. «C'est une belle promotion pour moi et je crois être prêt à relever ce défi», a déclaré Larose il y a quelques semaines.

Tennis Canada travaille sur cette structure depuis le début de l'été et les morceaux se sont lentement mis en place. «J'étais déjà l'entraîneur de Rebecca (Marino) et aussi de Marie-Ève Pelletier, a ajouté Larose. Puis Sylvain m'a demandé de prendre aussi Heidi El Tabakh, au milieu de l'été, quand elle a demandé à changer d'entraîneur. Nous savions ce qui s'en venait et cela n'aurait servi à rien de nommer un autre entraîneur pour quelques semaines.»

Du jeu à l'entraînement

À 32 ans, Larose a réalisé une transition rapide du jeu à l'entraînement. «Ça fait six ou sept ans que je me consacre à l'entraînement. Le fait d'avoir joué sur le circuit professionnel me donne une bonne avance pour conseiller les filles. Je suis passé par là.»

Avec deux entraîneurs à temps plein, un troisième qui pourra intervenir au besoin, Larose ne croit pas que les filles, toutes habituées à un entraîneur personnel, perdront au change. «Nous allons nous partager les voyages de façon à suivre les joueuses le plus souvent possible, a expliqué Larose. Cela va arriver qu'elles doivent se déplacer seules, mais ce n'est pas une mauvaise chose.

«Par ailleurs, c'est certain que la dynamique d'équipe va être très positive, surtout à l'entraînement, a souligné Larose. Nous avons d'ailleurs prévu un camp d'entraînement de l'ensemble du groupe, du 9 au 17 décembre, en Floride.»

L'équipe nationale s'entraîne déjà à Montréal, au stade Uniprix, mais aussi dans d'autres centres de la région en raison des travaux en cours au Centre national d'entraînement.