L'Espagnol David Ferrer, battu samedi au troisième tour par l'Autrichien Juergen Melzer en trois sets 6-4, 6-0, 7-6 (7/1), a été la victime de la première grande surprise de la quinzaine à Roland-Garros.

Le Valencien, tête de série No 9, avait pourtant été impressionnant lors des deux premiers tours, comme l'ensemble de l'armada espagnole dont il est un des capitaines les plus fiables. En deux matchs, il n'avait cédé que neuf jeux face au Français David Guez et au Belge Xavier Malisse.

Depuis le début de la saison, il était même le joueur qui avait gagné le plus de matchs sur le circuit (35), la majorité d'entre eux sur terre battue (29). Vainqueur à Acapulco lors de la tournée latino-américaine d'hiver, il avait confirmé en Europe en jouant la finale à Rome contre Rafael Nadal et les demi-finales de ses trois autres tournois de préparation à Roland-Garros.

Pourtant ce n'est pas la première fois que Ferrer n'arrive pas à donner sa pleine mesure dans le Grand Chelem sur terre battue. C'est même la cinquième fois d'affilée qu'il s'incline contre un adversaire moins bien classé que lui.

«J'étais trop négatif, j'attendais de voir ce qu'il allait faire», a reconnu ce joueur qui a parfois du mal à croire en lui-même.

La dernière défaite en date est l'une des plus décevantes car Melzer, à 29 ans, n'avait jamais atteint les huitièmes de finale d'un tournoi du Grand Chelem. Il lui a fallu attendre sa 32e tentative pour forcer la porte de la deuxième semaine.

Ce gaucher s'est installé depuis six mois dans les 30 meilleurs mondiaux (il est actuellement 27e) sans avoir réussi aucun coup d'éclat, mais grâce à des résultats réguliers. On note tout de même des victoires sur deux top 10, Fernando Verdasco et Marin Cilic.

L'Autrichien dispose de la chance de sa vie de jouer son premier quart de finale majeur. Il devra pour cela battre le tombeur d'Andy Roddick, le Russe Teimuraz Gabashvili, 114e mondial.