(Miami Gardens) La numéro deux mondiale biélorusse Aryna Sabalenka a déploré mardi d’avoir été confrontée à « la haine » de certains Ukrainiens sur le circuit mondial, depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022.  

« C’était vraiment, vraiment dur pour moi, parce que je n’avais jamais fait face à autant de haine dans les vestiaires », a-t-elle raconté mardi à Miami, en marge du tournoi WTA, en réponse à une question sur ce qu’elle a décrit comme « des tensions » entre elle et des joueuses ukrainiennes.

« Évidemment, sur Instagram, il y a beaucoup de gens qui vous haïssent dès que vous perdez des matchs, mais ce que j’ai vécu dans le vestiaire, je n’y avais jamais été confrontée », a-t-elle poursuivi.

« On ne s’est pas battu, mais on a eu des conversations étranges, pas avec les filles, mais avec les membres de leur entourage. Vraiment c’était une période dure, mais maintenant ça va mieux », a témoigné la championne biélorusse, qui a le droit de concourir sur le circuit mondial mais sous bannière neutre, de même que les athlètes russes.

« J’ai eu beaucoup de mal à comprendre qu’il y ait tant de gens qui me haïssent sans aucune raison, aucune. Je veux dire, je n’ai rien fait », a insisté la gagnante des Internationaux d’Australie.

À Indian Wells la semaine dernière, l’Ukrainienne Lesia Tsurenko avait déclaré forfait plutôt que d’affronter Sabalenka, affirmant avoir été prise d’une « crise de panique », à la suite d’une conversation avec le président-directeur général de la WTA Steve Simon, qui essayait de justifier le fait que les Russes et les Bélarusses n’étaient pas exclues du circuit.

Sabalenka affirme aller mieux désormais : « J’ai réalisé que ce n’était pas de ma faute et que je ne leur avais fait aucun mal, à elles. Et je suis certaine que les autres athlètes russes et biélorusses n’ont rien fait non plus aux Ukrainiens ».

« Je me suis juste rendu compte que tout cela, ce sont des émotions et que je dois les ignorer, me concentrer sur moi-même. […] Je ne peux pas contrôler les émotions des autres », a-t-elle expliqué.