Les Internationaux d’Australie mettent la table pour la saison à venir. Tous les yeux de la planète tennis seront rivés sur le premier tournoi majeur de l’année. Cet aparté australien propulsera certaines joueuses ou continuera d’en hanter d’autres. Il existe une seule certitude : rien n’est joué d’avance. Melbourne demeure un mystère par sa position dans le calendrier et l’environnement offert aux joueuses. Une seule saura solutionner l’énigme.

Aryna Sabalenka

PHOTO WILLIAM WEST, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Aryna Sabalenka

On tend parfois à oublier que derrière ses airs de vétérane, Aryna Sabalenka n’a que 24 ans. La cinquième raquette mondiale sait comment gagner. Elle l’a fait pour la 11e fois de sa carrière il y a quelques jours au premier tournoi de la saison, à Adélaïde. Cependant, aucun de ses titres n’a été gagné en tournoi du Grand Chelem. Pourtant, elle a tous les attributs et les atouts pour tenir pendant une quinzaine. Son style de jeu se situe quelque part entre ceux de Maria Sharapova et de Serena Williams. Cette force de la nature a atteint la demi-finale trois fois à ses cinq derniers tournois majeurs. Son jour viendra avant longtemps.

Danielle Collins

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Danielle Collins

Chaque tournoi majeur est le théâtre d’une histoire Cendrillon. Cette année, aux Internationaux d’Australie, Danielle Collins pourrait être le personnage principal. Il est tordu d’évoquer une surprise lorsqu’il est question de la 14e joueuse au monde, mais la grande blonde a tendance à passer sous le radar. Pourtant, Collins a obtenu un rendement plus qu’acceptable en 2022 et elle a l’habitude de lever son jeu d’un cran dans les plus grands tournois. Elle a obtenu ses deux meilleurs résultats en tournois du Grand Chelem à Melbourne. La finaliste de la dernière édition a beaucoup de points à défendre, mais elle a surtout beaucoup de visibilité à gagner.

Iga Swiatek

PHOTO WILLIAM WEST, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Iga Swiatek

Il est difficile d’analyser la meilleure joueuse au monde sans se répéter. Il y a un an, personne ou presque ne parlait d’elle. Aujourd’hui, son nom est sur toutes les lèvres. Swiatek a gagné 8 tournois et 67 de ses 76 parties en 2022. Elle était intouchable. Elle continue d’ailleurs de progresser et ses rivales devraient craindre son faible niveau de satiété, même au sommet. Auparavant, on parlait d’elle comme d’une joueuse de terre battue. Avec sa demi-finale à Melbourne et son titre aux Internationaux des États-Unis, il est impossible de douter de sa capacité à gagner sur plusieurs surfaces.

Jessica Pegula

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Jessica Pegula

La carrière de Jessica Pegula est fascinante. Tranquillement mais sûrement, elle a mangé son pain noir en attendant le festin et la voilà aujourd’hui là où elle devrait être, à 28 ans. Peu de joueuses sur le circuit ont un profil semblable à celui de l’Américaine. Robuste, mais agile. Forte, mais délicate. Engagée, mais calme. De la 22e à la 3e place du classement mondial en 12 mois, Pegula arrive à Melbourne en pleine confiance. Si les États-Unis ont remporté la Coupe United, c’est particulièrement grâce à elle. Surtout grâce à sa victoire contre Iga Swiatek en demi-finale. Tout ce qui manque à Pegula est une grande performance en tournoi du Grand Chelem.

Victoria Azarenka

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Victoria Azarenka

Une vétérane quelque peu oubliée qui refait toujours surface en tournoi du Grand Chelem. Il ne faut jamais sous-estimer l’expérience dans un tournoi de 128 joueuses. Victoria Azarenka pourrait bien revivre les mêmes émotions qu’en 2012 et 2013, lorsqu’elle a soulevé le trophée à Melbourne. Elle a terminé la dernière saison en lionne, à Guadalajara, en éliminant coup sur coup Paula Badosa, Madison Keys et Coco Gauff. Nous avons revu des bribes de l’Azarenka des belles années, surtout sur surface dure. La mère de 33 ans est classée au 25e rang mondial et il y a peu de chose de plus dangereux qu’une athlète n’ayant plus rien à perdre.