(New York) Matteo Berrettini (14e mondial) s’est qualifié pour les quarts de finale des Internationaux des États-Unis, en battant 3-6, 7-6 (7/2), 6-3, 4-6, 6-2, au terme d’un long bras de fer, l’Espagnol Alejandro Davidovich Fokina, dimanche à New York.

L’Italien affrontera mardi le Norvégien Casper Ruud (7e) pour tenter d’atteindre, pour la deuxième fois de sa carrière, le dernier carré à Flushing Meadows, après 2019.

Berrettini, qui avait déjà dû s’employer durant 3 h 47 pour écarter Andy Murray au tour précédent, a cette fois mis à peine deux minutes de moins pour venir à bout de Davidovich Fokina, qui lui a mené la vie dure, avant de craquer physiquement à la dernière manche.

À 3-2 contre lui, après avoir débreaké, l’Espagnol s’est fait mal sur la partie antérieure du genou gauche après une glissade jambes écartées. Le physiothérapeute a tenté d’endormir la douleur en frottant la zone avec une poche de glace, mais son élan était coupé.

Berrettini, vainqueur de deux tournois cette saison, au Queen’s et à Stuttgart, n’a ensuite pas manqué de conserver l’avantage d’un nouveau break réussi. Et pouvait enfin souffler après avoir été malmené dans ce match resté longtemps indécis jusqu’à ce coup du sort frappant son adversaire.  

« Je suis très fier de moi aujourd’hui. Je n’ai pas commencé comme je le voulais, mais je me suis battu pour revenir dans la rencontre. Il a joué un tennis incroyable… Après, ce n’est pas la façon dont je voulais terminer le match, mais je la prends cette victoire », a commenté l’Italien de 26 ans, qui a encore fait parler sa puissance (17 aces, 49 coups gagnants au total).

Ruud qualifié

PHOTO EDUARDO MUNOZ ALVAREZ, ASSOCIATED PRESS

Le Norvégien Casper Ruud

Casper Ruud, 7e joueur mondial, s’est lui aussi qualifié pour les quarts de finale, en battant 6-1, 6-2, 6-7 (4/7), 6-2 le Français Corentin Moutet (112e).

Le Norvégien de 23 ans atteint pour la première fois ce stade à Flushing Meadows.

Plutôt spécialiste de la terre battue, en témoignent ses titres remportés cette saison à Buenos Aires, Genève et Gstaad, ainsi que son parcours jusqu’en finale à Roland-Garros, battu par le maître des lieux Rafael Nadal, Ruud confirme son aisance sur surface dure, entrevue au printemps au Masters 1000 de Miami où il a également échoué sur la dernière marche.

Solide sans se montrer particulièrement impressionnant, il a surtout profité lors des deux premières manches du non match de Moutet, qui passait alors totalement de son premier 8e de finale en Grand Chelem, en commettant énormément de fautes directes.

La frustration a vite gagné le Français. Elle s’est d’abord manifestée de façon assez insolite, lorsqu’il a fait une série de pompes, comme pour se punir — et peut-être se remotiver — après un point perdu au début de la deuxième manche. Moins drôle, il a envoyé de colère deux balles coup sur coup dans les gradins, juste avant la perte de la manche, écopant logiquement d’un point de pénalité, après avoir reçu un avertissement un peu plus tôt pour la même infraction.

Moutet a montré un bien meilleur visage dans la troisième manche. Mené 4-2, il a su débreaker pour ensuite pousser Ruud au jeu décisif. Un bris d’égalité durant lequel ce dernier, en proie au doute, a craqué en faisant notamment double-faute sur la balle de set du Français.

Le Norvégien a néanmoins réussi à reprendre le contrôle du match dans la 4e manche, en prenant le service de Moutet pour mener 3-1, non sans immédiatement devoir effacer deux balles de débreak. Avantage qu’il a définitivement conservé ensuite.