(Cincinnati) Rafael Nadal, 3e mondial, qui faisait son retour mercredi sur les courts après six semaines d’absence, a été éliminé dès son entrée en lice du Masters 1000 de Cincinnati, battu 7-6 (11/9) 4-6, 6-3 par le Croate Borna Coric (152e).

À 12 jours du début des Internationaux des États-Unis, l’Espagnol, qui n’avait pas joué depuis le 6 juillet en raison d’une déchirure abdominale l’ayant ensuite contraint au forfait avant sa demi-finale à Wimbledon, n’a pas entamé la meilleure préparation qui soit sur le ciment américain.

Si physiquement il a manqué de rythme, au moins ne s’est-il pas plaint de ces douleurs à l’abdomen qui le gênaient notamment au service, ni à son pied gauche où il doit composer avec des douleurs récurrentes dues à une nécrose de l’os scaphoïde.

Pour ce qui est du tennis en revanche, son niveau est apparu bien loin de celui affiché au cours du premier semestre, lorsqu’il s’est adjugé les Internationaux d’Australie et Roland-Garros, faisant de lui le seul détenteur du record du nombre de titres du Grand Chelem (22), devant Novak Djokovic, qui en a remporté un 21e à Wimbledon cet été, et Roger Federer (20).

Sur la surface dure de Cincinnati, où il s’est imposé en 2013, le Majorquin de 36 ans a souvent été dépassé, chose rare, dans les échanges (38 coups gagnants pour Coric, contre 22), manquant de précision et commettant parfois de grosses fautes, à l’image de ce coup droit trop décroisé sur une montée à la volée, qui a eu pour conséquence de gâcher une balle de manche à 6-5 dans le bris d’égalité.

Nadal, qui a ensuite manqué une seconde opportunité, a même offert la manche, en faisant une double-faute sur la troisième occasion conclue par son rival.

L’Espagnol s’est repris dans la suivante, en se montrant enfin réaliste. Il a brisé pour mener 4-3 sur sa première opportunité et conclu à la volée sa première balle de manche.

Mais dans la troisième manche, il n’a pas eu ce deuxième souffle qui le pousse habituellement à forcer les décisions. Au contraire de Coric, qui a brisé pour mener 4-2, sans jamais ensuite être inquiété sur son engagement.

Le Croate de 25 ans, ancien 12e joueur mondial, qui avait connu une année 2021 compliquée avec une opération à l’épaule, s’est finalement imposé sur sa première balle de match en 2 h 54.

Un succès de prestige susceptible de donner un regain de confiance à Coric, qui défiera en huitièmes de finale un autre Espagnol, Robert Bautista (19e).