Un entraînement, des photos. Une séance d’entraînement avec de jeunes joueurs, des autographes. Des disponibilités médias, de l’engouement. Lorsque Gaël Monfils vient à Montréal, il ne laisse personne indifférent.

Depuis le début de sa carrière, Monfils est décrit comme l’un des personnages les plus attachants sur le circuit. Que ce soit sur le terrain ou à l’extérieur, on le considère comme l’un des joueurs les plus divertissants, les plus drôles et les plus charismatiques de la planète.

Encore une fois, à cette édition 2022 de l’Omnium Banque Nationale, Monfils a reçu un accueil triomphal des gens de la métropole. La foule s’est agglutinée autour du terrain où il s’exerçait et tous les regards étaient tournés vers lui lors d’un atelier avec de jeunes joueurs et joueuses de la région de Montréal. C’est tout sourire que Monfils a côtoyé pendant près d’une heure la relève tennistique d’ici.

« Je trouve ça cool et c’est important, parce qu’il y a des jeunes joueurs qui nous voient à la télé, qui ont la chance de parler avec nous, et leur donner du temps, ça fait partie du job, d’une certaine façon », a-t-il indiqué sur la passerelle du stade IGA, en pantalon de jogging et veste à capuche bleue, malgré la chaleur accablante.

Ici, il n’est pas Gaël Monfils. Il est simplement Gaël.

C’est cette proximité avec les amateurs québécois qui crient son prénom pour avoir accès à un morceau de lui qui rend ce tournoi unique à ses yeux.

C’est cool ici, vraiment. L’énergie est différente, et c’est pourquoi je dis toujours que le tournoi de Montréal est particulier dans le calendrier.

Gaël Monfils

La dernière fois que Monfils est venu à Montréal, il avait réussi à épater la galerie, avec ses acrobaties, bien entendu, mais aussi grâce à des performances étincelantes, notamment contre Roberto Bautista Agut, en quart de finale. Le Français avait dû déclarer forfait en demi-finale contre Rafael Nadal.

PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Gaël Monfils devant la foule du stade IGA en 2019

C’est pourquoi il sent qu’il a quelque chose à terminer cette année. « Chaque fois que je pense à Montréal, je pense à de gros matchs. Il y a une belle ambiance et le public ici est fantastique. »

Toujours dans le coup

Le temps passe, et même s’il a entamé sa carrière il y a près de 20 ans, il est toujours l’un des meilleurs joueurs au monde. À 35 ans, le Français est le 20e joueur au classement de l’ATP.

Il a remporté un titre depuis le début de la saison, à Adélaïde, et l’an dernier, il est devenu le deuxième Français de l’histoire à franchir le cap des 500 victoires en carrière, après Gilles Simon.

Monfils parvient encore à tirer son épingle du jeu, même si les jeunes joueurs ont pris d’assaut le sommet du classement mondial.

Il n’a pas de recette secrète pour expliquer le maintien d’un tel rendement. Cependant, il sait quels sont les ingrédients nécessaires à la réussite d’un athlète de pointe : « Je pense que ce sont les sacrifices et l’envie de jouer. Il y a du travail aussi évidemment. »

D’ailleurs, la notion de plaisir est encore primordiale aux yeux de Monfils. En fait, il s’agit de son moteur principal. « C’est pour ça que je joue au tennis. J’ai trop de plaisir pour arrêter », a-t-il lancé avec le sourire en haussant les épaules, comme si ça allait de soi.

« On fait suffisamment de sacrifices, on ne voit pas nos familles non plus. Si on joue des tournois et qu’on n’y prend pas plaisir, c’est compliqué », ajoute le tenant de 11 titres sur le circuit de l’ATP.

C’est le message qu’il a voulu lancer aux enfants réunis sur le court 2 du parc Jarry. C’est aussi le message qu’il a envie de lancer au reste de la planète pour les quelques années qui lui restent à faire le tour du globe semaine après semaine. C’est aussi cette envie de jouer qu’il a envie de transmettre chaque fois qu’il est devant un public.

« Au tennis, il faut toujours être positif », a-t-il précisé, et c’est de cette manière qu’il parvient à chaque tournoi à charmer le public québécois.