(Wimbledon) Novak Djokovic, triple tenant du titre, a été sans pitié vendredi pour son coéquipier serbe de Coupe Davis Miomir Kecmanovic (30e) qu’il a écarté 6-0, 6-3, 6-4 pour se hisser en 8e huitièmes de finale de Wimbledon.

« J’ai très, très bien commencé, avec beaucoup d’intensité », a souligné avec satisfaction le N.3 mondial qui a ainsi signé sa 330e victoire en Grand Chelem.

« Ça veut dire que je joue depuis de nombreuses années », a-t-il plaisanté avant de reconnaître être « très fier » de sa constance au plus haut niveau.

Au prochain tour, il affrontera le surprenant Néerlandais Tim van Rijthoven (104e) qui dispute son premier tournoi du Grand Chelem.

« Je joue de mieux en mieux au fur et à mesure que le tournoi avance. Je sais que je peux faire toujours mieux, mais jusque-là, ça va ! », a souligné Djokovic.

À 35 ans, il vise un quatrième titre consécutif à Wimbledon, ce qui seuls Pete Sampras ainsi que Björn Borg et Roger Federer, qui en ont même enchaîné cinq, ont réussi.

En cas de victoire finale, le Serbe remporterait aussi son 21e titre du Grand Chelem pour revenir à une longueur de Rafael Nadal qui en compte 22 après ses succès dans les deux premiers tournois du Grand Chelem de la saison, aux Internationaux d’Australie et à Roland-Garros.

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Miomir Kecmanovic

Après avoir concédé rapidement les sept premiers jeux de la partie, Kecmanovic a fini par remporter sa mise en jeu.

Alors que Djokovic remportait tranquillement ses jeux de service, son adversaire a été mis en danger sur chacun des siens, mais a tenu jusqu’à 3-3 quand le détenteur du record de semaines passées au sommet de la hiérarchie mondiale (373) a repris sa marche en avant en alignant trois jeux d’affilée.

Dans la troisième manche, Kecmanovic a réussi à prendre une fois le service de son adversaire, mais ce dernier a servi à 5-4 pour le match.

Tim van Rijthoven : de la galère aux huitièmes

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Tim van Rijthoven, classé 104e joueur mondial, bénéficiait d’une invitation des organisateurs de Wimbledon. Il a battu le Géorgien Nikoloz Basilashvili 6-4, 6-3 et 6-4.

Pour son premier tournoi du Grand Chelem, au bout d’un long tunnel de blessures, le surprenant Néerlandais Tim van Rijthoven va enfin baigner en pleine lumière : celle d’un huitième de finale à Wimbledon contre Novak Djokovic.

Invité par les organisateurs du tournoi londonien, le 104e joueur mondial a battu vendredi le Géorgien Nikoloz Basilashvili, 26e mondial, 6-4, 6-3, 6-4. Depuis 2000, il n’est que le septième joueur à rallier le stade des huitièmes de finale pour une première participation à un Majeur.

La performance est d’autant plus remarquable que Wimbledon n’est que le troisième tournoi disputé sur le circuit principal par Van Rijthoven. À 25 ans, le droitier n’avait jusque là fait qu’une brève apparition au tournoi de Winston-Salem en 2016 avant, le mois dernier, son titre surprise sur le gazon néerlandais de’s-Hertogenbosch, auréolé d’une victoire en finale sur le numéro un mondial Daniil Medvedev.

Ces six années à patienter dans des tournois Challengers et Futures, l’antichambre de l’élite du tennis, s’expliquent par une succession de pépins depuis ses 18 ans, entre des blessures à l’aine, au poignet, des spasmes au dos et une opération réalisée afin de soigner une thrombose dans son bras.

Ces blessures, a-t-il précisé, « ont duré près de trois ans, j’ai été opéré du poignet et de l’artère. Je me suis fait un “golfer’s elbow” en jouant au tennis. Il a fallu neuf mois pour régler ce problème. »

Avec 53 as réussis et seulement trois bris concédés en trois tours au All England Lawn Tennis Club, Van Rijthoven savoure : « Je suis juste heureux d’être à l’endroit où je suis en ce moment. J’espère y rester pour de nombreuses années. »

« Je n’aurais jamais cru que je commencerais avec une série de huit victoires consécutives sur le circuit ATP », a-t-il lancé. Son succès contre Basilashvili a succédé à celui glané au tour précédent contre l’Américain Reilly Opelka (N.18) et son service monstrueux.

« Évidemment, c’est un très gros gain de confiance. Le gazon me convient vraiment, il convient vraiment à mon jeu. Je suis juste en train de surfer sur la vague en ce moment, on verra bien où elle s’arrêtera. »

Face à Djokovic, qui a balayé son compatriote serbe Miomir Kecmanovic en trois manches 6-0, 6-3, 6-4, le Néerlandais de 25 ans aura l’occasion d’inscrire un peu plus ses rêves dans la réalité.

« Avant le début du tournoi, c’était un rêve pour moi de l’affronter, a-t-il souri. Alors, pouvoir avoir cette chance et peut-être même jouer sur le Centre Court ou le Court 1, c’est magnifique et magique. »