Aucune joueuse de tennis sur la planète n’est meilleure qu’Iga Świątek. La Polonaise a défendu son titre au tournoi de Rome par la marque de 6-2 et 6-2, dimanche. À tout juste 20 ans, elle est déjà la reine du tennis mondial.

Avec ce gain à Rome, elle met la main sur un cinquième titre consécutif après des victoires à Stuttgart, Miami, Indian Wells et Doha. Cette victoire en finale contre Ons Jabeur est aussi sa 28victoire consécutive. Elle a aussi remporté 42 de ses 43 dernières manches. Elle conserve et creuse ainsi son avance au premier rang mondial. Tout ça, à seulement 20 ans.

« Je ne sais pas comment j’ai fait tout ça, bien honnêtement », a expliqué la championne après son match.

Świątek était intouchable avant son arrivée en Italie. Elle s’était accordé une pause et avait fait l’impasse sur le tournoi de Madrid la semaine dernière. En début de semaine, il était pertinent de se demander si elle allait pouvoir maintenir le cap et poursuivre cette lancée historique.

Elle a défait Victoria Azarenka, Bianca Andreescu et Aryna Sabalenka pour atteindre la finale. Trois clientes qui auraient pu lui faire mal, mais elle en est finalement sortie indemne, en ne perdant aucune manche.

Il y avait une seule joueuse qui pouvait espérer faire tomber Świątek de son piédestal : la septième joueuse mondiale Ons Jabeur, qui avait gagné le tournoi de Madrid, en l’absence de la Polonaise.

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Ons Jabeur

Cependant, Świątek n’a fait qu’une bouchée de la Tunisienne. Elle n’a jamais été inquiétée, jamais menacée. C’est dire à quel point la domination de la meilleure joueuse au monde est exceptionnelle.

« Ça n’a pas été facile de jouer tous les matchs, a-t-elle concédé, mais l’appui de la foule m’a aidé, donc merci ! Je compte célébrer en mangeant beaucoup de tiramisus. »

Match à sens unique

Świątek a gagné la première manche aisément au compte de 6-2. À l’image de ses matchs depuis le mois de février, il n’y eut aucune faille dans son jeu. Un service à point, un coup droit mordant, un revers régulier, une variété de frappes à couper le souffle et une intensité nécessaire pour maintenir une telle séquence.

La deuxième manche a ressemblé à la première. Sous le chaud soleil de Rome, devant une foule restreinte, étonnamment, Świątek a été l’ombre d’elle-même, mais Jabeur, qui est une battante, a connu un regain d’énergie en milieu de manche. À 4-2, au service de Świątek, elle a pris les devants 40-0. Pour la première fois du match, et du tournoi, la Polonaise était dans les câbles. Elle en est ressortie sans tache, puisqu’elle a sauvé quatre balles de bris pour prendre les devants 5-2 et brisé son opposante par la suite pour remporter le championnat.

Lorsque la balle de match a été acquise, Świątek s’est effondrée en larmes sur le sable rouge, en tremblant. Visiblement en état de choc. Fort probablement dépassé par les évènements.

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Iga Świątek

« J’espère que cette victoire vous procure de la joie et vous prouve qu’on peut jouer sans s’imposer de limite », a-t-elle dit en regardant les membres de son équipe dans les gradins.

Iga Świątek a maintenant toute la pression du monde sur les épaules à quelques jours d’amorcer le tournoi de Roland-Garros, le deuxième grand chelem de la saison. Tournoi, par ailleurs, qu’elle a gagné en 2020.

Lorsqu’Ashleigh Barty a annoncé sa retraite en mars, tout le monde se demandait si, et quand, quelqu’un allait prendre sa place sur le trône. La réponse ne s’est pas fait attendre. La nouvelle reine du tennis a un nom et elle s’appelle Iga Świątek.