(Melbourne) Rafael Nadal, cinquième joueur mondial, s’est qualifié vendredi pour sa sixième finale des Internationaux d’Australie en éliminant l’Italien Matteo Berrettini (7e) 6-3, 6-2, 3-6, 6-3 et tentera de décrocher un 21e titre record en Grand Chelem.

« Je ne pense qu’aux Internationaux d’Australie ! », a assuré l’Espagnol de 35 ans qui pourrait devenir dimanche seul détenteur du record de titres majeurs (un de mieux que ses grands rivaux Roger Federer et Novak Djokovic).

Il affrontera dimanche en finale le Russe Daniil Medvedev (2e) ou le Grec Stefanos Tsitsipas (4e), pour tenter de décrocher son deuxième titre à Melbourne.

Ce sera sa 29e finale de Grand Chelem, à deux longueurs du record de Djokovic et Federer.

« J’ai très bien joué dans les deux premiers sets. Il y avait longtemps que je n’avais pas aussi bien joué », a-t-il souligné.

« Puis il a mieux joué, moi j’ai fait un mauvais jeu sur mon service à 4-3 et il a retrouvé ses coups », a analysé Nadal.

« Mais il faut se battre ! », a-t-il ajouté en provoquant une ovation du public.

L’an dernier, Nadal avait été éliminé en quarts de finale par Tsitsipas après avoir mené 2 sets à 0.  

Vendredi, le match s’est joué toit fermé à cause d’une très forte pluie accompagnée de très forts vents.

« Tout le monde sait que je suis un joueur de plein air. Mais avec le toit fermé, il y a encore plus d’ambiance et ça me plaît. Alors je ne peux pas me plaindre », a commenté Nadal.

Après avoir confortablement remporté les deux premiers sets, Nadal a eu une petite baisse de régime dans le troisième où il a commis sept fautes directes, soit la moitié des 14 commises sur l’ensemble des trois premières manches.

Et notamment, dans ce fameux jeu où il concède le bris : des fautes de sa part et des coups d’éclat de son adversaire, comme ce passing de coup droit en bout de course qui lui permet de mener 30-0, rendent confiance à l’Italien. Dans la foulée, il brise et conclut la manche sur son service.

Dans la quatrième manche, Nadal a réussi le break pour mener 5-3 et servir pour le match. Il n’a pas laissé passer sa chance.

En terme de matchs gagnés, les Internationaux d’Australie sont son deuxième meilleur tournoi majeur (derrière Roland-Garros), mais celui qui lui réussit le moins en terme de titres.

Il n’en a gagné qu’un (2009) alors que Djokovic a gagné les neuf finales qu’il a jouées. Les deux hommes ont joué en 2012 la plus longue finale de l’histoire des tournois du Grand Chelem, le Serbe s’imposant après 5 heures et 53 minutes.

S’il décroche le titre dimanche, Nadal deviendrait aussi le deuxième joueur de l’ère Open, le quatrième dans l’histoire, à avoir remporté au moins deux fois chacun des tournois majeurs. Un exploit réalisé par Djokovic l’an dernier quand il a remporté Roland-Garros pour la deuxième fois.

Berrettini jouait à 25 ans sa deuxième demi-finale de Grand Chelem après Wimbledon 2021 où il s’était hissé en finale.

L’an dernier, seul Novak Djokovic l’avait battu en Grand Chelem : en quarts à Roland-Garros, en finale à Wimbledon et en quarts aux Internationaux des États-Unis. L’Italien avait été obligé de déclarer forfait à Melbourne avant son huitième de finale contre Stefanos Tsitsipas en raison d’une déchirure abdominale.