(Londres) Le Royaume-Uni a pressé samedi la Chine de fournir « des preuves vérifiables » de la « sécurité et de la localisation » de la joueuse de tennis chinoise Peng Shuai, qui ne s’est pas manifestée publiquement depuis qu’elle a accusé un ex-responsable du Parti communiste de l’avoir contrainte à un rapport sexuel.

« Nous sommes extrêmement préoccupés par la disparition apparente de Peng Shuai et suivons l’affaire de près », a déclaré le ministère des Affaires étrangères du Royaume-Uni dans un communiqué, ajoutant que Pékin devait « fournir de toute urgence des preuves vérifiables qu’elle est en sécurité et de sa localisation ».

« Tout le monde devrait être autorisé à s’exprimer sans crainte de répercussions. Tous les cas d’agression sexuelle rapportés, n’importe où dans le monde, doivent faire l’objet d’une enquête », ajoute le Ministère.

La demande de transparence de Londres survient après celles des États-Unis et de l’ONU, alors que des images de Peng Shuai sur l’internet, publiées par un média officiel chinois, ont semé le trouble.

CAPTURE D’ÉCRAN DE TWITTER, REUTERS

Des images de Peng Shuai ont circulé sur les réseaux sociaux en fin de semaine.

L’AFP n’était pas en mesure de confirmer le lieu ni les conditions dans lesquelles les images avaient été prises.

Peng Shuai, 35 ans, ex-numéro 1 mondiale du double et vedette dans son pays, ne s’est pas manifestée publiquement depuis qu’elle a accusé Zhang Gaoli, un puissant ex-responsable du Parti communiste de 40 ans son aîné, de l’avoir contrainte à un rapport sexuel.