(Montréal) Sans tambour ni trompette, la Canadienne Gabriela Dabrowski s’est bâti un très beau palmarès. La spécialiste du double a remporté des titres en tournois du Grand Chelem (double mixte), neuf titres sur le circuit de la WTA et elle a atteint le septième rang mondial il y a quelques années. Actuellement 15e, elle est la tête de série no 5 de l’Omnium Banque Nationale avec sa partenaire brésilienne Luisa Stefani.

Pour leur troisième tournoi ensemble seulement, la paire s’est qualifiée vendredi en demi-finales en prenant la mesure des favorites Aryna Sabalenka et Elise Mertens, 6-2 et 6-2. « Nous avons vraiment bien fini le match, a expliqué la Canadienne en visioconférence. C’est une excellente paire, deux bonnes joueuses, aussi bien en simple qu’en double. Contre les meilleures équipes du monde, on ne peut pas baisser la garde. Et nous ne l’avons pas fait.

« Nous avions déjà joué contre elles, en finale à Ostrava, un tournoi WTA 500, à la fin de l’année dernière. C’était le premier tournoi que nous jouions ensemble avec Luisa, ce qui a été très agréable dans l’ensemble. Perdre en finale a été une expérience qui nous a permis d’apprendre, et même si nous n’avons pas rejoué depuis, je pense que cette défaite nous a permis d’être dans le bon état d’esprit en jouant à nouveau contre la même équipe. Nous savions à quoi nous attendre, en ce qui concerne le niveau de jeu, d’excellence. »

De nouveau finalistes récemment à San Jose, Dabrowski et Stefani espèrent poursuivre sur leur lancée. « Nous avons prévu de jouer ensemble pour le reste de la saison. Au-delà, je n’ai aucune idée, mais en tout cas, jusqu’au dernier tournoi WTA de cette année où nous déciderons de jouer. Nous sommes très amies, nous nous entraînons au même endroit, à Saddlebrook en Floride. Nous sommes quasiment voisines et nous nous connaissons depuis plusieurs années. Nous sommes devenues très amies, nous aimons passer du temps ensemble, regarder d’autres matchs. »

Et Dabrowski profite aussi du tournoi pour retrouver d’autres amis !

C’est bien d’être de retour au Canada. Je n’étais pas revenue depuis novembre 2019. Voilà longtemps que je n’avais pas été dans mon pays. Et encore plus longtemps depuis mon dernier tournoi à Montréal. C’est vraiment bien d’être de retour et de bien jouer.

Gabriela Dabrowski

« Je me réjouis de jouer demain devant des spectateurs, parce que je n’en ai pas encore eu l’occasion. Malheureusement, nous sommes dans une bulle et nous ne pouvons pas profiter de tout ce que Montréal a à offrir. C’est une très belle ville. C’est surtout dommage pour Luisa, qui n’avait jamais joué dans ce tournoi. C’est un peu triste, mais j’espère que l’année prochaine ou l’année suivante, nous aurons la chance de revenir et de voir davantage Montréal ! »

Dernière Canadienne en lice à l’Omnium Banque Nationale, Dabrowski en ressent une certaine fierté. Deux fois demi-finaliste du tournoi, elle espère franchir un pas de plus samedi alors qu’elle et Stefani affronteront la Russe Veronika Kudermetova et la Biélorusse Elena Ribakina.

« J’ai joué contre elles toutes les deux, mais jamais ensemble. J’ai joué deux fois contre Kudermetova ces derniers mois, sur terre battue. Nous avons joué à Madrid et à Rome la semaine suivante. Je connais bien son jeu. Je l’ai regardée jouer la finale à Wimbledon. Luisa a joué contre Rybvakina six ou sept fois. Nous les connaissons bien. Elles ont beaucoup de puissance. Elles sont aussi bonnes en simple. Kudermetova a eu de bons résultats en double aussi. Elles sont solides du fond du court, elles servent bien. J’espère que nous pourrons leur mettre beaucoup de pression demain et leur faire sentir que le court est petit. Nous verrons ce qu’elles feront pour nous empêcher de renvoyer la balle. »