(Miami) La Canadienne Bianca Andreescu s’est qualifiée pour les demi-finales de l’Omnium de tennis de Miami grâce à une victoire durement arrachée de 6-4, 3-6 et 6-3 contre l’Espagnole Sara Sorribes Tormo, mercredi soir.

Dans un match marqué par 17 bris de service, dont 9 par Andreescu, la Canadienne a eu besoin de 2 h 35 min pour se défaire de sa tenace rivale, classée 58e au monde avant le début du tournoi.

Andreescu, huitième joueuse mondiale, a réussi le tour de force malgré une deuxième manche misérable lors de laquelle elle a perdu ses cinq jeux au service.

Toutefois, Andreescu a réussi à relever le niveau de son jeu lors de la manche décisive pour inscrire des bris lors des cinquième, septième et neuvième jeux.

Bianca Andreescu a mis fin au duel à sa deuxième balle de match, au service de son adversaire, grâce à un revers en parallèle qui a atterri tout juste à l’intérieur de la ligne de côté.

« Cette fille peut vraiment courir », a déclaré Andreescu au sujet de son adversaire lors de son entrevue d’après-match sur le court.

« Après la première manche, j’étais tellement épuisée. Nous avons toutes deux bataillé avec ardeur. Elle est une battante incroyable. Je ne sais pas comment j’ai fait pour y arriver. Comme je l’ai dit, j’ai bataillé avec autant de vigueur que je le pouvais. Je suis vraiment heureuse de la façon dont je me suis tirée d’affaire, mais elle a joué du tennis incroyable », a ajouté Andreescu.

C’était la troisième fois en 18 jours que Sorribes Tormo affrontait une Canadienne. Le 13 mars, elle a battu Eugenie Bouchard 6-2 et 7-5 en finale du tournoi de Guadalajara, au Mexique.

Exactement une semaine plus tard, elle s’est inclinée 7-5 et 7-5 devant Leylah Annie Fernandez en demi-finale du tournoi de Monterrey, aussi au Mexique. Fernandez a gagné ce tournoi, son premier triomphe en carrière sur le circuit de la WTA.

En demi-finale ce jeudi, Andreescu affrontera la Grecque Maria Sakkari, qui a mis fin à la séquence de 23 victoires de la Japonaise Naomi Osaka, deuxième joueuse mondiale, grâce à une victoire de 6-0 et 6-4 en 73 minutes.

Départ laborieux

Andreescu a connu un début de match difficile. Erratique, elle a perdu son service dès le jeu initial, et de nouveau lors du troisième jeu, permettant à l’Espagnole de se bâtir un coussin de 3-0.

La Canadienne a récupéré l’un de ces bris lors du quatrième jeu, à sa quatrième balle de bris de la séquence.

Ce fut alors le début d’un brusque revirement de situation. À compter du cinquième jeu, Andreescu a remporté 24 des 35 points suivants et inscrit deux autres bris, le dernier pour remporter la première manche en 51 minutes.

Toutefois, dans un scénario plutôt inattendu, la deuxième manche a commencé avec sept bris de service de suite, dont quatre contre Andreescu. Sorribes Tormo a mis fin à cette séquence en gagnant son service pour la première fois depuis le sixième jeu de la manche initiale.

L’Espagnole a ensuite forcé la tenue d’une manche décisive grâce à un cinquième bris consécutif lorsque Andreescu a expédié un revers de piètre qualité dans le filet.

Inefficace au service

PHOTO LYNNE SLADKY, ASSOCIATED PRESS

Naomi Osaka

En s’inclinant devant Sakkari, Osaka a subi une première défaite depuis février 2020.

Surtout, ce revers a mis un terme à ses espoirs de s’emparer du premier rang mondial cette semaine. Celui-ci appartient toujours à l’Australienne Ashleigh Barty, qui a atteint le carré d’as à Miami.

De son côté, Sakkari, 23e tête de série, a obtenu sa sixième victoire en carrière contre une joueuse du top 5 mondial.

Osaka a perdu 15 points consécutifs alors qu’elle était au service pour rapidement tirer de l’arrière. Elle a ensuite laissé filer une avance de 4-1 en deuxième manche. De plus, elle a été confrontée à une balle de bris dans sept de ses huit jeux au service.

Plus des choses du genre vont survenir, plus je vais en tirer des leçons.

Naomi Osaka

Osaka a remporté son quatrième titre du Grand Chelem aux Internationaux d’Australie le mois dernier, mais elle n’a toujours pas franchi les quarts de finale en cinq participations en carrière à l’Omnium de Miami.

« J’avais le sentiment que je ne jouais pas bien depuis le début du tournoi, comme si j’étais incapable de trouver un rythme.

« Mes ennuis au service sont un peu venus de nulle part, a aussi analysé Osaka. Mon premier service ratait toujours la cible. »