(Paris) Le Chilien Marcelo Rios a critiqué l’ATP avec virulence dans une interview accordée au quotidien chilien La Tercera, accusant notamment l’instance dirigeante du circuit professionnel masculin d’avoir dissimulé à « quatre reprises » dans les années 90 des cas de dopage concernant l’ex-star américaine André Agassi.

L’ancien N.1 mondial dans les années 90, qui n’a jamais remporté le moindre Grand Chelem, mais avec 18 titres dont Indian Wells, Miami et Rome glanés en 1998, a toujours cultivé un esprit singulier sur le circuit, à classer dans le lot des forts caractères. Un trait de personnalité qu’il semble avoir conservé à 44 ans.

Interrogé par le quotidien chilien sur le cas de dopage concernant son compatriote Nicolas Jarry, suspendu après un contrôle positif aux anabolisants en novembre 2019, Rios s’en est violemment pris à l’ATP, « la plus grosse merde qui existe ».  

PHOTO BILL KOSTROUN, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Marcelo Rios

« Ils ont attrapé Agassi quatre fois pour dopage et l’ont couvert car c’était Agassi, et que le tennis allait dans le mur. Ce sont des merdes, des ’gringos’ », a-t-il lâché.

Dans son autobiographie parue en 2009, André Agassi, lui aussi ancien N.1 mondial, avait révélé être accro lors d’une partie de sa carrière à la méthamphétamine et avoir été contrôlé positif à une drogue dure en 1997. Il avait également raconté comment il avait menti à l’ATP pour justifier ce contrôle, évitant ainsi la moindre sanction. Mais aucune révélation sur d’autres éventuels cas de dopage.

Contactée par l’AFP, l’ATP n’avait pas réagi mercredi aux accusations portées par Rios, dont la parole se fait rare dans les médias depuis sa retraite en 2004 en raison de problèmes au dos.