Arantxa Sánchez Vicario a fourni aux amateurs de tennis montréalais deux des plus grandes finales de l'histoire du stade Jarry.

En 1992, elle battait Monica Seles en trois manches de 6-3, 4-6 et 6-4. À sa visite suivante, en 1994, elle se payait une autre immortelle du tennis, Steffi Graf, en trois manches de 7-5, 1-6 et 7-6.

Elle a aussi atteint la finale de la Coupe Rogers à trois autres reprises (1996 et 1998), dont une fois à Toronto (1989).

Hier soir, celle qui a toujours affirmé que Montréal était son deuxième chez-soi a été intronisée au Temple de la renommée de la Coupe Rogers!

«C'est difficile de choisir mon moment le plus mémorable, car toutes mes finales à Montréal étaient belles», a confié la sympathique Espagnole en conférence de presse, hier après-midi, au stade Uniprix.

«Je voulais absolument battre Steffi et Monica, mes deux grandes rivales à l'époque. Je me souviens que le public me soutenait toujours. Je me sens à la maison, ici, à Montréal. C'était un de mes tournois préférés. J'étais à l'époque une des joueuses qui réussissait le mieux dans ce tournoi, je me battais jusqu'au bout pour gagner le trophée. J'ai de magnifiques souvenirs.

«J'ai livré de grandes batailles pour gagner ces finales, j'ai dû jouer mes meilleurs matchs pour les remporter. Je choisirais mes deux victoires, car même si je peux regarder ces matchs à la télévision, je me souviens très bien de leur déroulement. C'est très agréable de revenir après toutes ces années, de me sentir accueillie aussi bien, je me sens chez moi.»

Nouvelle génération



Sánchez Vicario, aujourd'hui âgée de 42 ans, a aussi remporté quatre titres du Grand Chelem et occupé à un certain moment le premier rang mondial. Elle remarque que le tennis a beaucoup changé depuis son époque.

«Le jeu est beaucoup plus rapide et les joueuses, très offensives. À mon époque, le jeu était plus varié. Aujourd'hui, une nouvelle génération arrive. Des joueuses comme Eugenie Bouchard jouent très bien, Serena Williams et Maria Sharapova ont l'expérience, Halep joue bien aussi, et Li Na fait figure de vétéran.»

Elle a déjà affronté Serena Williams, dont le talent et la puissance semblent lui permettre cette longévité.

«Je pense qu'elle a encore faim de victoires. Elle veut gagner encore et encore. Si les blessures ne l'arrêtent pas, elle peut durer encore suffisamment longtemps. Elle est sans aucun doute une grande championne. Quand elle est en pleine forme, elle est la meilleure pour l'instant. Elle est une des championnes les plus puissantes que nous avons connues, et elle se battra pour conserver cette position.»

Sánchez Vicario affirme qu'elle se concentre pour l'instant sur son rôle de mère. «J'ai deux enfants, je suis très occupée à être mère. Cela remplit mon emploi du temps. Mais je laisse la porte ouverte. Peut-être que l'occasion viendra de revenir au tennis. Nous verrons bien. Peut-être que la WTA va m'engager! [rire]»

Voilà une ambassadrice de premier plan...