Rafael Nadal a remporté le tournoi Masters 1000 de Cincinnati et va aborder dans une semaine l'US Open sans avoir subi de défaite sur surface dure cette saison, et en tant que nouveau N.2 mondial.

L'Espagnol a disposé dimanche en finale de l'Américain John Isner, 22e mondial, sur le score de 7-6 (10/8), 7-6 (7/3) lors d'un match serré dans lequel il n'a pas eu la moindre balle de break à se mettre sous la dent et où il a dû à sauver trois balles de premier set.

«C'est tellement dur de lui prendre son service. Il a fallu que je reste concentré en permanence pour ne pas lui laisser la moindre occasion sur mon service», a expliqué Nadal, qui a sauvé trois balles de break.

Son adversaire, en pleine forme, venait de battre trois joueurs du Top 10 dans la semaine (Richard Gasquet, Novak Djokovic et Juan Martin Del Potro). Mais Isner n'a réussi que 11 aces sur le match, un total plutôt modeste pour ce serveur réputé.

Le Majorquin a remporté dans l'Ohio son 9e titre de la saison et son 59e au total (le 14e sur dur). C'est la première fois de sa carrière qu'il remporte deux tournois sur dur consécutivement.

Il est en fait invaincu sur cette surface cette saison après ses titres à Indian Wells (Californie) en mars, Montréal et Cincinnati (soit 15 matches gagnés), qui plus est dans des tournois Masters 1000, les plus relevés après ceux du Grand Chelem.

Son été nord-américain en fait l'un des grands favoris de l'US Open: les deux derniers joueurs à avoir réussi le doublé nord-américain Canada/Cincinnati, l'Australien Pat Rafter (1998) et l'Américain Andy Roddick (2003), ont en effet remporté Flushing Meadows dans la foulée.

«Ce n'est pas encore le moment de penser à l'US Open, je préfère savourer d'abord ce titre, qui est très important pour moi, a toutefois indiqué le Majorquin, qui n'avait encore jamais gagné à Cincinnati. Je n'avais jamais bien joué ici, c'est la première fois que je sens que ça se passe bien (dans ce tournoi).»

Ces deux titres lui ont en outre permis de faire oublier sa surprenante sortie au premier tour de Wimbledon fin juin, face au Belge Steve Darcis.

«Je savais qu'il fallait que je joue bien, c'est ce que j'ai fait, je pense. Mais je suis malheureusement tombé sur un des meilleurs joueurs de l'histoire», a dit Isner, qui va retrouver le Top 20 mondial et sera la principale chance américaine à Flushing Meadows, dernier tournoi du Grand Chelem de la saison.