Eugenie Bouchard a écarté Tsvetana Pironkova (6-1, 7-6) à son entrée à Roland-Garros. Les deux joueuses sont proches l'une de l'autre au classement. La Bulgare, 59e mondiale, est même mieux classée que Bouchard, qui est depuis lundi la meilleure Canadienne, au 77e échelon du classement de la WTA, devant Aleksandra Wozniak, 81e.

Mais Pironkova est dans une mauvaise passe alors que Bouchard se trouve au contraire dans une phase ascendante, comme en témoigne sa demi-finale à Strasbourg.

Ce match d'entrée à Roland-Garros aurait d'ailleurs pu être bref, tant Eugenie dominait nettement, attaquant à la moindre occasion, du fond du court comme à la volée. Mais vers le milieu de la deuxième manche, elle a un peu levé le pied. Était-ce la fatigue, la nervosité? Ni l'un ni l'autre, a-t-elle répondu en conférence de presse. Plutôt une perte de concentration. Toujours est-il qu'elle a laissé filer une avance de 6-1, 5-2, et dans la foulée, laissé passer deux balles de match.

Bref, Bouchard et Pironkova se sont retrouvées à 6-6 et là, le match aurait pu basculer. Mais la Québécoise s'est bien ressaisie, disputant un bon jeu décisif, tandis que la Bulgare retombait dans ses ornières.

Une offensive en net progrès

Par rapport à l'été dernier, à ses débuts chez les pros, l'offensive de Bouchard a semblé en net progrès. Il lui reste à apprendre à plier une rencontre. Mais elle n'a que 19 ans.

Elle était d'ailleurs contente de sa victoire, estimant être restée calme et confiante, malgré la remontée de son adversaire. «Pironkova a beaucoup mieux joué et beaucoup mieux servi à partir de là», a-t-elle dit. Bouchard croit avoir beaucoup appris de sa défaite contre Alizé Cornet à Strasbourg au terme d'un affrontement qu'elle aurait pu gagner, croit-elle. «Ça m'a aidée, a-t-elle souligné, à ne pas paniquer aujourd'hui [lundi].»

La prochaine rivale de Bouchard sera Maria Sharapova, qu'elle admire beaucoup, et contre laquelle elle a joué et perdu à Miami. Elle souhaite faire un meilleur match cette fois-ci et espère que ce sera sur le court central, le Philippe-Chatrier. «Je me suis entraînée toute ma vie pour être là», a-t-elle dit.